C’est dans une ambiance festive, rythmée par les prestations de plusieurs groupes d’artistes maliens, que le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, a donné le coup d’envoi de la 21ᵉ édition du festival Ségou’Art. La cérémonie s’est tenue dans l’enceinte de la Fondation Festival sur le Niger, en présence d’un public enthousiaste.
Cette ouverture a réuni plusieurs membres du gouvernement, notamment le ministre de la Culture, Mamou Daffé, celui de la Communication et des Maliens établis à l’extérieur, ainsi que le Délégué général de l’édition, Djibril Guissé.
Placée sous le haut patronage du chef de l’Etat, Assimi Goita, cette édition a accueilli comme pays invités d’honneur les deux autres nations de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) : le Burkina Faso et le Niger. La ville invitée, Tombouctou, a également répondu présente avec une forte délégation.
Habitué du Ségou’Art, le ministre des Affaires Etrangères, Abdoulaye Diop n’a pas manqué de rendre hommage à l’initiateur de l’événement, Mamou Daffé. Selon lui, le Festival sur le Niger dépasse les frontières maliennes pour devenir un symbole de fierté et de rayonnement pour l’ensemble des peuples de l’AES. Il a également salué le ministre de la Culture pour l’organisation réussie de cette édition.
Au nom du gouvernement, Abdoulaye Diop a souligné que « le Mali est honoré par ce festival », mettant en avant son importance dans la promotion des arts et de la culture malienne à l’échelle internationale.
2025, année de la culture au Mali
Le ministre Diop s’est réjoui de la décision du chef de l’Etat de décréter 2025 comme l’Année de la Culture au Mali. Il a souligné que cette initiative historique permettra de transmettre aux jeunes les valeurs sociétales maliennes et de revitaliser l’identité culturelle des territoires.
« Cet engagement fort des pouvoirs publics vise à soutenir, par des moyens appropriés, le développement de la création culturelle et artistique comme levier du progrès socioéconomique du Mali », a-t-il affirmé.
A Diop a également annoncé que la diplomatie malienne jouera un rôle clé dans la mise en œuvre de cette vision, notamment à travers l’adoption d’une stratégie de diplomatie culturelle, en collaboration avec le ministre Mamou Daffé.
Une politique culturelle commune pour l’AES
Abdoulaye Diop a salué la décision du chef de l’Etat, Assimi Goita d’associer à cette édition du festival la Semaine de la Fraternité de l’AES, une initiative mettant à l’honneur l’unité, la solidarité et la fraternité entre le Burkina Faso, le Niger et le Mali.
Il a également mis en avant un événement clé : la signature, le 4 février 2025, par les ministres en charge de la culture des pays de l’AES, d’une politique culturelle commune. Et de souligner que cette initiative constitue « une étape décisive dans la consolidation de l’unité et de la résilience de l’AES, en intégrant la culture comme moteur de paix, de développement et de rayonnement international ».
Le chef de la diplomatie malienne a conclu en insistant sur le fait que la valorisation de la culture, au service de la paix et du développement, s’inscrit pleinement dans la vision des trois chefs d’Etat de l’AES.
Pour sa part, le délégué général de Ségou’Art, Djibril Guissé, a présenté les grandes lignes de cette édition, mettant en avant les activités phares et les innovations majeures qui enrichissent le festival cette année.
La soirée d’ouverture a été marquée par des prestations artistiques exceptionnelles, notamment celles du maître du balafon, Neba Solo, de la troupe Mandé Diourou, ainsi que de plusieurs groupes de musique traditionnelle, offrant un spectacle vibrant à un public conquis.
Djibril Diallo
(depuis Ségou)