638 fonctionnaires de la catégorie «A» sont appelés à faire valoir leurs droits à la retraite à compter du 1er janvier 2017. Des départs qui pourraient ouvrir la voie à la jeunesse qui s’agglutine désespérément aux portes de la Fonction publique, dans l’espoir de pouvoir l’intégrer un jour. Mais le hic est que des manœuvres sont en cours pour différer le départ de la plupart de ces fonctionnaires, sous le prétexte que le pays a encore besoin de leur expertise et que l’on trouvera difficilement leurs remplaçants. De toute façon, cela entre en droite de la construction de la République du troisième âge qui prend forme progressivement au Mali car après avoir confié la quasi-totalité des institutions de la République à des personnes du troisième âge, on ne devrait pas se gêner de prolonger la présence de la vieille garde à la Fonction publique.
Le ministère chargé de la Fonction publique, comme chaque année à la fin du premier semestre, dresse la liste des agents et cadres devant faire valoir leurs droits à la retraite pour compter du 1er janvier de l’année à venir. Ceci, pour alerter les autorités et surtout les services concernés afin que les dispositions idoines soient prises.
C’est ainsi que pour les fonctionnaires de la catégorie dite « A » la liste de cette année compte 638 personnes et concerne plusieurs professions : administrateurs civils, conseillers des Affaires étrangères, ingénieurs de l’Agriculture et du Génie rural, inspecteurs des services économiques, administrateurs de l’Action sociale, inspecteurs des douanes, administrateurs des Arts et spectacles, inspecteurs des Impôts, ingénieurs des Constructions civiles, ingénieurs des Eaux et Forêts, professeurs de l’Enseignement fondamental et de l’Enseignement secondaire, inspecteurs des Finances, vétérinaires et ingénieurs de l’Elevage, ingénieurs de l’Industrie et des Mines, médecins, pharmaciens, odonto-stomatologues, ingénieurs informaticiens, journalistes et réalisateurs, inspecteurs de la Jeunesse et des Sports, Ingénieur de l’Information, administrateurs du Tourisme, ingénieurs de la Météorologie, ingénieurs de la Navigation aérienne, planificateurs, ingénieurs sanitaires, assistants médicaux, inspecteurs du Trésor, administrateurs du Travail et de la Sécurité sociale et enfin, le corps des ingénieurs de la statisticiens.
Les enseignants sont les plus touchés par ce départ annoncé à la retraite car ils constituent un total de 201 sur 638 cadres de la hiérarchie «A» de la Fonction publique en partance à la retraite. Il s’agit de 182 professeurs principaux de l’Enseignement secondaire, 18 professeurs titulaires de l’Enseignement secondaire et un seul partant chez les professeurs titulaires de l’Enseignement fondamental.
En deuxième position, en terme d’importance numérique, on retrouve les ingénieurs d’Agriculture et du Génie rural qui sont au nombre de 55.
Au niveau des autres corps concernés, il y a 39 administrateurs civils, 38 assistants médicaux, 33 vétérinaires et ingénieurs d’Elevage, 30 administrateurs de l’Action sociale, 28 inspecteurs des Douanes, 28 ingénieurs de l’Industrie et des Mines, 27 inspecteurs des Services économiques, 24 ingénieurs des Eaux et Forêts, 23 inspecteurs des Finances, 20 médecins, pharmaciens et odonto stomatologues réunis, 17 ingénieurs des constructions civiles, 15 inspecteurs des Impôts, 14 inspecteurs du Trésor, 8 administrateurs des Arts et Culture, 7 conseillers des Affaires étrangères, 6 ingénieurs de l’Information, 6 journalistes réalisateurs, 5 ingénieurs sanitaires, 3 inspecteurs de la Jeunesse et des Sports, 2 ingénieurs statisticiens, 2 ingénieurs de la Météorologie, 2 planificateurs, 1 administrateur de Tourisme, 1 ingénieur informaticien, 1 administrateur du Travail et de la Sécurité sociale.
Parmi ces fonctionnaires de la hiérarchie « A » qui doivent en principe faire leurs valises pour dire adieu à la Fonction publique dès la fin de cette année, on trouve sur la liste : Soumeylou Boubèye Maïga (ingénieur de l’Information), actuellement secrétaire général de la Présidence de la République ; Marie Madeleine Togo (Médecin), actuelle ministre de la Santé et de l’Hygiène publique ; Kassoum Denon (Ingénieur de l’Agriculture et du génie rural), présentement ministre de l’Agriculture ; Modibo Kane Keïta (Inspecteur des Douanes) et directeur général des Douanes ; Mamadou Bakary Sangaré (administrateur civil) connu sous le surnom de Blaise, ex-conseiller spécial du président de la République ; Adama Kansaye (administrateur civil), Gouverneur de la région de Kayes. Mme Fatoumata N’Diaye (administrateur civil) actuel secrétaire général du Gouvernement, Fatoma Coulibaly (Administrateur civil), directeur de Cabinet du Gouverneur du District, Ami Kane, qui normalement devait elle aussi aller à la retraite de la Police nationale à compter du 1erjanvier 2017 ; Baba Kida (inspecteur des Douanes), directeur régional des Douanes du district de Bamako; Moumouni Dembélé (Inspecteur des Douanes) ex-Dg des Douanes ; Amadou Billy Soussoko (Administrateur civil) directeur de l’Intérieur au ministère de l’Administration territoriale ; Yalema Kassogué (Ingénieur des constructions civiles) directeur du Cadastre ; Youssouf Fomba (Ingénieur des constructions civiles) actuellement à l’Office malien de l’habitat (Omh) ; Seydou Guindo (Inspecteur de la Jeunesse et des Sports), secrétaire général du ministère de la Jeunesse et de la construction citoyenne…
Notons aussi que certains de ces cadres se trouvent actuellement en poste dans des représentations diplomatiques, même s’il y en a qui ne sont pas du corps des conseillers des Affaires étrangères reconnus comme les professionnels de la diplomatie. En effet, sur les 9 cas recensés, seuls trois concernent des conseillers des Affaires étrangères en poste à Bruxelles (Belgique), Genève (Suisse) et Conakry (guinée). Pour les cinq autres, il s’agit d’un administrateur civil et d’un inspecteur des Affaires économiques, tous deux à l’Ambassade de Paris, un Professeur principal d’enseignement secondaire à Ouagadougou (Burkina Faso), un cadre du corps des vétérinaires et ingénieurs d’élevage à Abuja (Nigeria), un Inspecteur du Trésor à Tunis (Tunisie) et un ingénieur informaticien, le seul de son corps appelé à faire valoir ses droits à la retraite, une dame actuellement en poste au Consulat du Mali à Guandjou (Chine).
Nous épargnons à nos lecteurs le reste des commentaires, surtout pour des soucis d’espace, mais il y a encore à dire sur ceux qui sont des chefs de services nationaux et régionaux et ceux qui sont en détachement dans des institutions internationales.
Karamoko Diarra
Source: sphynx