« Où était l’Imam Mahmoud Dicko ? Et pourquoi était-il absent au meeting ? »
Déjà, faut-il le rappeler depuis le 5 juin dernier, le mouvement RFP-M5 composé d’une partie de la société civile, de l’opposition politique et les religieux dont le parrain est l’imam Mahmoud Dicko explore tous les moyens pour faire partir le régime d’IBK pour cause de la mauvaise gouvernance. Suite à cela, le mouvement a organisé trois (3) manifestations dirigées par l’Imam de Badalabougou, excepté celle du 10 juillet dernier qui s’est finalement transformée en pillage de plusieurs bâtiments officiels dont le siège de l’ORTM, l’Assemblée Nationale, en passant par les deux ponts de Bamako et des stations Shell et Total de Niamana.
Ce qui a indigné les forces de l’ordre maliennes et qui ont vite intervenue en dispersant les manifestants. Comme d’habitude, tous les chefs étaient présents sauf le parrain du Mouvement, censé être la personne morale pour démoraliser les manifestants contre le pillage des biens comme il l’aura fait lors de la 2ème manifestation. Hélas, l’imam de Badalabougou a surpris les Maliens par son absence au lancement de la « désobéissance civile » pour exiger le départ du président IBK. Ainsi, face à la situation, les autorités maliennes ont procédé à des arrestations au rang du mouvement M5-RFP pour cause d’
« incitation à la violence et de tentative de coup d’Etat ».
Tous les leaders du Mouvement seraient arrêtés sauf leur chef qui manque au rendez-vous. Regardant silencieusement l’arrestation de ses compagnons du M5-RFP par les forces de l’ordre, l’imam est encore sorti par la grande porte grâce à sa sagesse comme le diraient certains. Avec des scènes de pillage, cambriolage à l’ORTM et l’Assemblée Nationale, le bras de fer est sûrement en train d’être gagné par le régime. En tout cas, il est étrange de constater le principal acteur et influenceur qui est Mahmoud Dicko absent au lancement de la
« désobéissance civile ».
Une situation qui a d’ailleurs conduit la population, majoritairement jeune à la boucherie. Aussi, il est important de se demander au cours de sa rencontre avec le président de la république ce que ces deux personnalités se sont dit réellement.
En somme, quelles qu’en soient les circonstances, nous invitons les Maliens au calme et surtout au retour du dialogue sans lequel aucun développement durable n’est possible. Le Mali est le seul bien commun qui demeure et demeura après nous, si nous détruisons ce pays, nous serons toujours appelés étrangers dans les pays voisins.
Abdoul Karim SANOGO
Source: nouvelhorizonmali