Les activités de la 3e édition de la semaine des droits de l’homme ont été lancées ce mercredi à l’Université des sciences juridiques et politiques de Bamako en présence de la présidente de la Commission nationale des droits de l’homme, Me Kadidia Sangaré Coulibaly ; le représentant du ministre de la Justice, Modibo Poudiougou ; de la représentante résidente de la Fondation Fréderich Ebert, Katja Mûller etc.
Cela fait trois ans maintenant qu’à une semaine de l’anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme célébré le 10 décembre depuis 1948, les défenseurs des droits de l’homme au Mali organisent cette semaine.
C’est une semaine au cours de laquelle ils organisent des activités inhérentes aux droits de l’homme. Ça sera le cas cette année. Déjà après le lancement de la semaine, il y a eu une conférence-débat sur le thème : « 2 ans après la crise, quelles avancées pour les droits de l’homme », suivie de la publication du rapport annuel 2013 de la CNDH sur la situation des droits de l’homme, le processus de réconciliation.
Il y aura ensuite des visites dans les lieux de privation de liberté (police, prison, gendarmerie) ; le 3e symposium national sur les droits de l’homme ; un débat télévisé à l’ORTM sur droits de l’homme et réconciliation, place et rôle des victimes ; la participation à la 19e édition de l’Espace d’interpellation démocratique (EID).
Au lancement de la présente édition, le représentant du ministre de la Justice, Modibo Poudiougou a laissé entendre qu’au niveau de son département, la lutte contre l’impunité est un crédo et qu’un centre d’écoute mobile sera bientôt mis en place pour aller vers les victimes. Il a aussi enseigné qu’une loi d’indemnisation des victimes de la crise au Nord comme au Sud a été votée et son décret d’application est en cours d’élaboration.
Pour Me Kadidia Sangaré Coulibaly, « Ce 10 décembre, je souhaiterais que notre attention se porte plus particulièrement sur la situation des innombrables victimes qui ont été affectées par la crise et dont les droits fondamentaux continuent d’être bafoués ».
Quant à Me Moctar Mariko de l’AMDH, il estime que la lutte contre l’impunité est une condition sine qua non de la réconciliation. « La consultation des représentants des différents secteurs de la société à travers un séminaire international sur la justice transitionnelle organisé par l’AMDH et la FIDH, a conclu que la lutte contre l’impunité des auteurs de crimes les plus graves est une priorité de la justice transitionnelle et de la réconciliation nationale, qui ne doit pas être compromise par des amnisties ou des accords politiques ».
Source: Autre presse