24 heures après le déroulement du second tour des législatives, le chef de la Mission d’observation électorale (MOE) de la CEDEAO dans notre pays, l’ancien président du gouvernement intérimaire d’unité nationale de la République du Liberia, le Pr Amos Sawyer, a animé lundi un point de presse pour restituer les observations issues de ce scrutin. La rencontre s’est déroulée au Grand hôtel de Bamako en présence de Léopold Ouédraogo, membre du Conseil des sages de l’institution sous-régionale, de l’ambassadeur du Nigéria à Bamako, Iliya Aly Duniya Nuhu, et de plusieurs autres personnalités de la CEDEAO présentes dans notre pays.
Au terme de cette observation qui a concerné les régions de Koulikoro, Ségou, Sikasso ainsi que les communes du district de Bamako, le chef de la MOE de la CEDEAO estime que le second tour des élections législatives s’est déroulé dans de bonnes conditions de liberté et de transparence.
Il assure n’avoir jamais perdu de vue l’évolution du processus électoral au Mali car, entre les deux tours, la CEDEAO, avec l’appui de sa représentation spéciale au Mali, a continué à suivre la situation dans notre pays.
Le Pr Amos Sawyer a félicité les autorités pour le bon déroulement du scrutin sur toute l’étendue du territoire, notamment en ce qui concerne le respect des conditions de vote le jour du scrutin. Il a surtout salué la conduite du ministère de l’Administration territoriale qui a pris en compte toutes les recommandations pertinentes formulées dernièrement. Cela a permis, de son point de vue, d’améliorer les dispositions relatives au processus de vote le jour du scrutin par rapport au premier tour. On a pu relever que le temps d’ouverture des bureaux de vote était respecté, de même que l’effectivité de la présence des agents électoraux et du matériel électoral et le suivi du scrutin par les représentant des partis politiques.
Cependant, il a reconnu que certaines difficultés subsistent notamment, le faible taux de participation malgré les efforts investis dans la sensibilisation. A la lumière de ces observations, la Mission d’observation électorale de la CEDEAO a tiré certaines conclusions préliminaires.
D’abord les insuffisances observées ne sont pas de nature à affecter la régularité des élections conformément aux normes et standards internationaux. Dans l’ensemble, la mission juge en conséquence que les élections législatives du 15 décembre 2013 se sont déroulées dans de conditions acceptables de liberté et de transparence.
En terme de recommandations, la MOE-CEDEAO réitère celle relative à la rationalisation et à la consolidation de l’administration électorale en vue d’en améliorer la cohérence et l’efficacité. La MOE-CEDEAO réitère aussi sa recommandation relative la reforme électorale visant à supprimer le second tour des élection législatives compte tenu du coût. Elle exhorte les organes de gestion des élections du Mali, les partis politiques et autres acteurs, à intensifier et assurer une sensibilisation adéquate des électeurs.
Face à l’achèvement imminent du processus électoral qui signe ainsi le retour à une logique institutionnelle, la Mission d’observation de la CEDEAO lance un appel à la Communauté internationale afin qu’elle tienne son engagement de mettre à disposition de notre pays les ressources et moyens nécessaires pour la consolidation de la paix post-conflit et la relance des efforts de reconstruction du Mali.
Lougaye ALMOULOUD
