Le compte à rebours à recommencer pour les partis qui ont obtenu leur ticket pour le deuxième tour des élections législatives. Dans la circonscription de Kayes, ce sont les alliances Benso (ADEMA-PASJ/URD/PRVM FASOKO/ PDES/PARENA) et RPM/FARE AN KA WULI qui s’affronteront pour le deuxième tour des législatives.
Pour ces joutes, les candidats en lice sont décidés de relever le défi de la participation à travers des campagnes de sensibilisation. Le landernau politique local est agité actuellement par les négociations et les tractations pour les ralliements des candidats malheureux du premier tour. D’après les annonces publiques faites par les états-majors locaux, la plupart des partis ou regroupements ayant pris part au premier tour ont décidé d’apporter leurs suffrages à la l’alliance RPM-FARE. Ainsi l’équilibre numérique est, peut-on dire, rétabli entre les deux challengers : ADEMA/URD/PRVM FASOKO/PDES/PARENA en face la nouvelle alliance RPM/FARE et 6 autres partis ou groupements (ADP Mali Ba, Kayes CEEDENW, CODEM, YELEMA, MPK, APJK). Pour Alou Keita, candidat de la liste RPM-FARE, «l’ensemble des six partis et l’alliance RPM/FARE ont décidé de former un Front uni pour le changement afin de battre l’adversaire au second tour». Les ralliements sans condition des autres forces politiques à la liste RPM/FARE, prouve la volonté des Kayesiens d’opérer le changement à tout prix, soutient-il. Nos tentatives pour rencontrer l’autre camp ont été vaines. L’animation dans les coulisses pour les ralliements tranche avec le calme plat dans les activités publiques depuis l’ouverture de la campagne. On remarque très peu d’engouement dans la ville et même dans les villages, très peu de nouvelles affiches, peu d’interventions dans les radios de proximité, moins de manifestations dans les quartiers, très peu de voitures bariolées d’affiches, bref une campagne timide. De l’avis de nombreux observateurs, cette timidité est peut-être due au manque de ressources financières ou à la prudence de certains candidats qui hésitent à délier le cordon de la bourse. Nombreux sont les Kayesiens qui ne cachent pas leur scepticisme quant à la capacité des candidats des deux camps à représenter dignement les populations à l’hémicycle. L’enseignant Mamadou Traoré fulmine : « ils ne pourront rien défendre à l’Assemblée nationale à part se remplir les poches ». Du côté de l’administration, on assure que les dispositions sont prises pour améliorer les conditions de vote. Le cercle de Kayes compte 28 communes pour 220.291 électeurs potentiels repartis entre 651 bureaux de vote. Oumar Niane AMAP Kayes 2è tour des législatives à Koulikoro : le scepticisme des électeurs à l’égard des candidats Pour le deuxième tour des élections législatives à Koulikoro, le RPM et le groupement de partis MPR-PARENA vont s’affronter dans un duel qui promet. Le parti du tisserand a obtenu au premier tour 17,31% de suffrages contre 16,83% pour l’alliance MPR-PARENA. Si le RPM a raflé les suffrages à Koulikoro et à Dinandougou, le regroupement MPR-PARENA a fait le plein à Sirakorola et Nyamina. L’URD, arrivé en 3e position, jouera l’arbitre entre les deux protagonistes. C’est pourquoi le parti de la poignée des mains est très courtisé par les deux camps. Pendant que les conciliabules se passent dans les coulisses, les citoyens ne semblent pas s’intéresser aux enjeux du scrutin. « Les candidats ne sont pas bons c’est pourquoi je n’ai pas voté au premier tour et je ne voterai pas dimanche», prévient Fatoumata Traoré du plateau I. Un opérateur économique annonce aussi qu’il s’abstiendra dimanche parce qu’il ne connaît aucun des candidats ayant accédé au deuxième tour. C’est dire que le gros challenge de la mobilisation des électeurs est loin d’être gagné. Le premier tour s’est soldé par un taux d’abstention record de 63,81 %. Les critiques ne manquent pas à l’encontre des candidats. « Ce qui me surprend c’est cette alliance contre nature MPR-PARENA. Les 2 candidats, jadis MPR, étaient à couteaux tirés. Il a suffi qu’un change de parti pour ramener l’accalmie, ça veut dire que c’est des intérêts personnels qui sont en jeu et non l’intérêt de la localité », critique un électeur qui a voulu garder l’anonymat. Aussi certains électeurs dénoncent le fait que les députés, une fois élus, coupent tout contact avec la base et ne viennent même pas rendre compte de leurs activités. Dans cette ambiance de scepticisme des électeurs, la campagne a démarré timidement. Les états-majors des partis en lice ont opté pour la campagne de proximité. Il n’y a pas de manifestations publiques du genre caravanes ou animations culturelles. Les affiches des candidats n’ont pas été renouvelées pour le second tour. Deux postes de député sont à pourvoir dans la circonscription électorale de Koulikoro qui compte 84.387 électeurs inscrits. Amadou MAIGA Amap Koulikoro Législatives à Sikasso : Second tour très serré Le deuxième tour des élections législatives se déroulera dans toutes les circonscriptions électorales de la région de Sikasso, aucune liste n’ayant pu obtenir le maximum de voix à l’issue du premier tour. Ainsi dans le cercle de Sikasso, la liste ADEMA-PASJ/CODEM/MIRIA ayant obtenu 29,93 % des voix au premier tour, croisera le fer avec la liste RPM/MPR/FARE ANKA-WULI qui avait obtenu 19,48%. Ce deuxième tour s’annonce serré. Toutes les deux listes ayant initié des stratégies pour mobiliser le maximum d’électeurs. Au QG de la liste ADEMA/CODEM/MIRIA, la direction de la campagne est très sereine au regard des alliances et des nouvelles stratégies adoptées parmi lesquelles la redynamisation des structures de base des trois partis alliés. Selon le directeur de campagne Lassana Syama, la majorité des 63 candidats du premier tour se sont ralliés à leur liste ainsi que plusieurs partis politiques comme le CNID-FYT, le PVRM – FASOKO, le MODEC, l’UMAM, le FCD et plusieurs associations de la place. Lassana Syama s’insurge contre l’influence de certains membres du gouvernement qui sont très actifs dans la localité pour soutenir son adversaire. Selon lui, cette pratique est déloyale, mais ne l’effraie guère. Il se montre très optimiste et assure que la tendance du premier tour ne sera pas renversée. Quant à la liste RPM/MPR/FARE ANKA-WULI, son directeur de campagne Zhao Ahmed Amadou Bamba affirme que sa liste aborde ce second tour avec beaucoup d’optimisme. L’organisation interne a été revue ainsi que le choix des délégués qui doivent être à la hauteur de leur tâche. Selon lui, sa liste a enregistré des soutiens de taille comme celui de l’URD, du parti YELEMA, de la liste PIDS et du parti SADI. L’un des plus grands soutiens de la liste RPM/MPR/FARE est le ralliement de tout le Ganadougou qui comporte les ex-arrondissements de Niena, Blendio et Finkolo, à travers les natifs de ces localités qui sont Youssouf Sidibé, ancien député et Mme Togola Maimouna Diallo. Les commerçants détaillants de Sikasso ont décidé, à en croire Zhao Ahmed Amadou Bamba, de soutenir cette liste afin de donner la majorité parlementaire au chef de l’État. La liste RPM/MPR/FARE ANKA-WULI bénéficie également de l’appui du groupe Pivot international pour la présence d’une femme notamment Mme Doumbia Orokia qui en est la tête d’affiche. Fort de tous ces soutiens, le RPM et ses alliés espèrent gagner ce second tour avec beaucoup d’avance, souligne Zhao Ahmed Amadou Bamba. F. DIABATE AMAP – Sikasso 2è tour des législatives à Niono : les messages de campagne font craindre la violence Pour le deuxième tour des élections législatives à Niono, deux groupements de partis politiques sont en lice. Au premier tour, 8 listes étaient en compétition. Les finalistes sont ADP-RDPM qui a obtenu 38,27% au premier tour et RPM-UMRDA-SADI (37,66%). Au regard de ces chiffres, on constate un écart de 452 voix entre les deux groupements qui convoitent les 3 sièges de député à pourvoir à Niono. Rappelons que l’un des candidats de la liste ADP-RDPM en l’occurrence Boubacar Sabane Touré, est décédé après le premier tour. Pour les joutes finales, chaque camp s’est renforcé en puisant dans les 6 autres groupements de partis politiques éliminés au premier tour. C’est ainsi que le groupement RPM-UM/RDA-SADI affirme avoir le soutien de l’URD, l’ADEMA, la CODEM, le PCR, FARE ANKA WULI, le CNID et SABATI 2012. Quant à la liste ADP-RDPM, il est soutenu par YELEMA, PIDS, MPR et PARENA. Une analyse objective des chances des 2 groupements fait pencher la balance du côté du groupement RPM-UM/RDA-SADI, vu le poids de ses alliés sur l’échiquier politique au plan local. Mais rien n’est encore sûr, car de part et d’autre des dissidences sont annoncées. Pour l’heure, chaque groupement s’active sur le terrain avec des slogans hostiles à l’adversaire politique. Les protagonistes ne se privent pas d’échanger des propos désobligeants lors de la campagne. De quoi cultiver la haine et la discorde au sein de la population. L’administration ne reste pas indifférente à cette dérive qui peut semer les graines de la violence dans la politique locale. C’est ainsi que le sujet a été abordé longuement mardi dernier dans la salle de conférence du cercle, à la faveur d’une rencontre initiée par le préfet du cercle et présidée par son adjoint Souleymane Sangaré. À cette rencontre qui s’inscrivait dans le cadre des préparatifs du deuxième tour des élections législatives étaient conviés les partis politiques, les chefs des services techniques, les représentants de la société civile et des services de sécurité. Au cours de la rencontre, Souleymane Sangaré a donné toutes les informations sur les textes de loi qui régissent les élections présidentielle, législatives et communales. Il a fait un rappel détaillé sur l’organisation de l’élection : le rôle de l’administration, de la CENI, de la DGE, des agents électoraux, des sanctions prévues par la loi électorale en cas de fraude. Les participants n’ont pas manqué de pointer du doigt le contenu des messages de campagne diffusés sur certaines radios de la place. Ces messages ne plaident pas en faveur de la cohésion sociale, ont-ils dénoncé. Face à cette situation, la rencontre a invité tous les acteurs à beaucoup plus de responsabilité et de sagesse afin que le scrutin du dimanche prochain puisse se dérouler dans le calme et la discipline. Un appel a été lancé aux services de sécurité afin qu’ils prennent toutes les mesures permettant un bon déroulement du vote. Une des mesures recommandées à cet effet a été l’interdiction totale d’attroupements dans les centres de vote et particulièrement au centre de vote du groupe scolaire de la ville. Ces dispositions ont satisfait les mandataires des 2 groupements de partis politiques Hamma Ouédraogo de ADP- RPDM et Baki Traoré du RPM- UMRDA-SADI. Tous les deux ont plaidé pour un scrutin apaisé et crédible. Il faut noter la présence à cette rencontre du représentant de l’Association pour la promotion du secteur rural et urbain (APSRU) Sidi Coulibaly, qui a saisi cette opportunité pour faire connaître son association et accompagner le processus électoral en remettant à chaque participant une brochure sur la loi électorale. C. O. DIALLO AMAP NIONO Banamba : confiance, confiance Le second des élections législatives mettra aux prises l’alliance CNID-FYT/URD, arrivé en tête avec 29,62% des suffrages au premier tour et le groupement PARENA/RPC (23,83%). Depuis l’ouverture de la campagne, les deux camps sont en train de s’activer pour convaincre le maximum d’électeurs. Le candidat Mamadou Simpara dit N’Fa de la liste CNID-FYT/URD affiche sa confiance et se dit convaincu que les électeurs le porteront à l’hémicycle. Sa stratégie de campagne est axée sur l’exploitation de l’estime que les populations locales accordent aux candidats, connus pour la défense des intérêts du cercle. Ayant répondu à l’appel du peuple banambais pour bâtir ensemble la circonscription, celui-ci doit lui donner la possibilité d’entrer à l’hémicycle, soutient N’Fa Simpara qui assure avoir le soutien de l’ADEMA-PASJ, du RPM, de SADI, de CODEM, de YELEMA et d’ASMA-CFP. Aussi, il invite les populations locales à une grande mobilisation autour des idéaux des candidats. La bataille sera rude, car l’alliance PARENA/RPC ne s’avoue pas vaincue. Au contraire. Selon le secrétaire général de la section PARENA de Banamba Sekou Bakary Traoré, représentant le candidat Moustapha Diakité, cette alliance ne doute point de sa force et entend triompher. L’alliance PARENA/RPC ne manque pas d’atout, car le parti du bélier blanc utilise la stratégie de la campagne permanente. Du coup, les dirigeants de PARENA sont proches des populations et connaissent davantage leur réalité, soutient le représentant des candidats de l’alliance qui se prévaut aussi du soutien d’ASMA-CFP. Dans cette confusion, reste à savoir lequel des deux camps bénéficiera de l’appui du parti ASMA. Les deux groupements exhortent les populations à sortir massivement pour aller voter dimanche. Tous les deux ont un point de convergence : la défense des intérêts du peuple de Banamba.
ABDOULAYE M TRAORE Amap Banamba
