Le nombre de Sahéliens qui ont besoin d’aide humanitaire et de protection atteint 29 millions, ont alerté, mardi, les Nations Unies et leurs partenaires. Un nouveau chiffre record qui concerne six pays – le Burkina Faso, le nord du Cameroun, le Tchad, le Mali, le Niger et le nord-est du Nigéria – soit cinq millions de personnes de plus que l’année dernière.
Les agences d’aide des Nations Unies et les organisations non gouvernementales ont exprimé leur inquiétude face à cette aggravation rapide de la crise.
Le nombre d’attaques violentes a été multiplié par huit dans le Sahel central et par trois dans le bassin du lac Tchad. La violence et l’insécurité perturbent gravement les services sociaux de base : près de 5.000 écoles sont fermées ou non opérationnelles, compromettant l’avenir de centaines de milliers d’enfants, et 1,6 million d’enfants risquent de souffrir de malnutrition aiguë sévère.
« Il est urgent que l’action humanitaire soit une priorité. Derrière les chiffres et les données, il y a des histoires de souffrance humaine. Sans ressources suffisantes, la crise va encore s’aggraver, érodant la résilience des communautés et mettant en danger des millions d’autres enfants, femmes et hommes », a rappelé Julie Belanger, Cheffe du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) pour l’Afrique de l’Ouest et centrale.
À la fin du mois d’avril, seuls 9% des 3,7 milliards de dollars nécessaires ont été reçus. Une somme loin d’être suffisante, estime OCHA dans un communiqué à la presse.