Dans son discours d’ouverture le ministre Traoré indiquera que l’objectif du gouvernement de la transition est de faire en sorte que l’or brille davantage pour le Mali. Par ailleurs, il a fait savoir que le secteur minier n’est qu’en ses débuts. « C’est un trésor en terme de ressources minérales qui comportent beaucoup de choses dont le diamant, le pétrole, le calcaire et l’or » a-t-il fait savoir. D’après lui l’exploitation minière est essentiellement marquée par la production aurifère qui contribue à près de 400 milliards FCFA au budget de l’Etat ce qui représente à peu près 70% dans les exportations et 10% du PIB. Cependant, force est de constater que le secteur minier ne donne pas les retombées escomptées pour le peuple malien, a reconnu le ministre des Mines, de l’Energie et de l’Eau.
Le ministre Traoré, dans son allocution a indiqué que dans un pays enclavé comme le Mali et dans un secteur qui nécessite des investissements, le premier objectif du code minier est d’attirer les investisseurs. Occasion pour lui de rappeler qu’en 2019, le gouvernement du Mali a adopté un nouveau code minier qui est devenu opérationnel en fin 2020, avec l’application du décret. « Ce code vise principalement à corriger les insuffisances dans les anciens codes » a déclaré le ministre en charge des Mines, sans manqué de préciser que dans ce nouveau code, l’accent a été mis sur les aspects des contenus locaux et le développement local. Histoire de permettre aux populations de tirer profit des industries minières installées sur leur site.
« Rechercher de l’or par les couloirs d’orpaillage n’est pas interdit, cela est même encouragé, les individus ont le droit d’aller chercher l’or dans les couloirs traditionnels cela existe depuis longtemps. Ce qui est interdit c’est de chercher sur le lit du fleuve et les courts d’eau à travers le dragage » a – t – il fait savoir aux orpailleurs. Lesquels, en réalité qui ne tirent pas suffisamment profit de cette exploitation parce que la filière n’est pas organisée. C’est pourquoi, a fait savoir le ministre Traoré, le gouvernement de la transition a mis sur place une feuille de route dans le cadre de l’organisation de l’orpaillage traditionnel pour que l’or brille davantage pour les orpailleurs aussi.
Pour sa part, le Directeur Général de la raffinerie ‘’Kankou Moussa’’ n’a pas manqué d’exprimer sa joie pour la réussite de cet évènement qui est la 1ère de son genre au Mali. Après avoir remercié ses partenaires, il a rappelé le moment difficile que le pays traverse, plus particulièrement le secteur minier.
Selon lui la raffinerie est une activité à disposition des services des différents opérateurs dans le marché de l’or. Parlant des services offerts dans les mines par sa raffinerie, il a évoqué l’installation des différents centres dans les zones minières, mis à la disposition des deux catégories (les orpailleurs et les commerçants).
Quant à l’organisateur de l’évènement, M. Traoré, il dira que l’idée de ce salon c’est de promouvoir les orpailleurs et les bijoutiers du Mali en primo et les entrepreneurs en secundo, car ceux-ci ne profitent pas convenablement de leur travail.
Il a annoncé que la raffinerie ‘’Kankou Moussa’’ mettra en place 15 centres pour faciliter la tâche aux orpailleurs dans les régions des sites d’orpaillage. Ces centres permettront aux orpailleurs de bénéficier du fruit de leur travail.
Le temps fort de ce salon a été marqué par une mise en scène du village du roi Kankou Moussa, dans sa case royale, entouré par sa suite, habillé en boubou et bonnet royal avec de l’or dans ses dix doigts. Ce salon s’est clôturé par le défilé de 34 femmes orpailleuses venues des différents sites d’orpaillage et l’exposition-vente des bijoux.
Par Fatoumata Coulibaly