Le Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga, a bouclé 100 jours à la tête du gouvernement. Rien n’a bougé dans tous les secteurs. Au contraire, les choses s’empirent de jour en jour.
L’ancien opposant à la transition, le président du comité stratégique du Mouvement du 5 juin- Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP), a été nommé Premier ministre il y a plus de 100 jours. Les Maliennes et les Maliens continuent toujours à souffrir. Les lignes ne bougent pas.
La cherté de la vie
En cette période de transition, la vie est devenue trop chère. Le panier de la ménagère souffre des prix des produits de première nécessité. Tout est devenu cher. En plus de la cherté, certains produits sont introuvables. Ce sont seulement les familles aisées qui achètent la viande sur le marché dont le prix du kilo a atteint les 3000F CFA. Les frais de popote de la plupart des familles ne valent pas cette somme. La viande est d’ailleurs introuvable. Les pauvres se contentent du poisson fumé. Les revendeurs de ce produit ont profité du manque de la viande pour augmenter le prix de leur marchandise. En dehors de la viande, le poisson sec, l’huile, le riz, le lait, le sucre et beaucoup sont aussi devenus chers. Les Maliennes et les Maliens, particulièrement les chefs de famille, pestent afin que le gouvernement de la transition trouve une solution idoine à ce fléau. Le front contre la vie chère a été créé et piloté par la journaliste d’Infos Matin, Mariam Koné. Ce front a fait plusieurs sit-in devant la primature et afin de remettre des doléances au Premier ministre, Dr. Choguel Kokalla Maïga pour un dénouement heureux. Malheureusement, jusqu’à présent, leur cri de cœur est resté sans suite. En ce moment transitoire, l’argent est parti complètement en vacances. Très difficile d’économiser à cause de la vie chère au Mali. Sur ce point, l’ancien opposant devenu Premier ministre a échoué.
La sécurité
La situation sécuritaire se détériore du jour en jour. Les villages comme Farabougou, Dinangourou, etc., sont assiégés par les assaillants qui dictent leurs lois aux populations. Les habitants de ces villages demeurent sans abris alors que, toutes les semaines, les passagers se meurent sur la route du poisson, entre Sévaré et Bankass. L’insécurité s’accroit vers le sud. La région de Koutiala est sous la menace terroriste. La semaine dernière, la position des FAMas a été attaquée à Mahou, dans le cercle de Yorosso. Malgré les efforts consentis, la sécurité demeure un défi à relever.
Le front social en ébullition
Le front social continue d’être en ébullition. Les enseignants signataires du 15 octobre 2016 ont boycotté les examens de fin d’année et n’ont pas participé à la correction des feuilles d’examen à cause de leur article 39 dont ils réclamaient l’application depuis le temps du régime d’Ibrahim Boubacar Keïta. Certains syndicats de la santé et plusieurs structures ont observé des grèves pour l’application de leurs doléances.
À part les différentes concertations pour tenir les Assises Nationales pour la Refondation (ANR) et sensibiliser les cotonculteurs à cultiver le coton cette année, actuellement rien n’a bougé. Les 100 jours de Dr. Maïga n’ont pas porté assez de fruits. Le peuple malien reste toujours sur sa faim.
Source : LECOMBAT