Le parti socialiste PS Yeleen Kura a tenu le samedi 29 août 2015 son premier congrès ordinaire à la Maison des aînés. Étaient invités les partis politiques d’opposition comme l’Urd, le Parena, Fare An Ka Wuli, Cnas-Faso Hèrè, le Parti Lumière pour l’Afrique, le Pds, aussi bien que des partis de la majorité présidentielle dont le Rpm et l’Asma de Soumeylou Boubèye Maïga. Au menu, une réflexion sur la vie politico-sécuritaire de la nation et le renouvellement du bureau national du parti.

Le Parti socialiste (PS) a vu le jour le 25 mai 2013, date que les responsables du parti jugent significative car c’est la date anniversaire de l’Union africaine. À l’élection présidentielle de 2013, le PS a soutenu le candidat de l’Urd, Soumaïla Cissé. Un choix beaucoup apprécié par le président Cissé et non moins chef de file de l’opposition politique malienne.

Pour Soumaïla Cissé, «le parti socialiste PS Yeleen Kura est un jeune parti qui s’est beaucoup distingué pendant les évènements du coup d’Etat. Le président du parti est un homme d’honneur très courageux. Il n’est pas un jeune cupide, il respecte ses engagements. S’il était comme les jeunes que nous connaissons, il serait aujourd’hui en train de courir derrière le pouvoir. Mais il a choisi de faire son chemin suivant sa vision politique et se rapprocher des personnes qui partagent la même vision des choses avec lui».

Le président de Cnas-Faso Hèrè, Dr. Zoumana Sacko, n’en pense pas moins du jeune Goïta : «j’ai découvert Amadou Goïta suite aux événements du coup d’Etat du 22 mars 2012. Voilà un homme courageux, intrépide, qui a eu le courage d’affronter la junte et les potes  de la junte à visage découvert. Monsieur Goïta a confirmé ce courage qu’on cherche auprès de notre jeunesse dans son combat contre la junte de Kati. Il a été constant, consistant, convaincant et conquérant.

Goïta n’est pas de cette race de faux jeunes au cœur pourri, à l’esprit dévergondé, opportunistes devant l’éternel… Goïta est cet exemple de cette jeunesse dont nous voulons. Une jeunesse convaincue, engagée, patriotique, progressiste. Nous avons ensemble condamné l’accord d’Alger. Imaginez, cet accord a été signé à Bamako et ses promoteurs continuent de l’appeler accord d’Alger. Il n’y a pas eu une appropriation nationale. C’est un accord contre le Mali, contre la souveraineté nationale, mettant le Mali sous tutelle.

C’est dommage qu’à la fin des élections générales de 2013, les efforts que Goïta a entrepris pour amener le mouvement démocratique dans la même direction n’aient pas été compris, ses acteurs ne se sont pas mis d’accord pour suivre un acteur unique. Malheureusement, on a ouvert un boulevard à la bande à Tomi, appuyée par les faux politiciens déguisés sous le manteau de notre vision politique … ont  pris le contrôle de l’appareil gouvernemental.»

Goïta qui succède à lui-même à la tête du parti a tenu à remercier tous les acteurs politiques et civils qui ont répondu à l’appel de son parti. «Beaucoup de nos compatriotes s’inquiètent quant à ce que l’avenir nous réserve. Certes, les problèmes ne datent pas d’aujourd’hui et ne disparaîtront pas totalement de sitôt, c’est pourquoi une dynamique solidaire de la classe politique et l’unité nationale sont indispensables pour que le pays puisse se relever…».

Gabriel  TIENOU/Stagiaire

Source: Le Reporter