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Zoumana Ntji Doumbia : « « Quand j’avais 20 ans, je ne voulais avoir que mon diplôme » »

L’honorable Zoumana Ntji Doumbia est un as de la politique malienne. Plus discret dans ses mouvements, le député élu à Bougouni, malgré sa jeunesse, fait partie des noyaux du pouvoir d’IBK à son poste de président de la commission des lois institutionnelles à l’Assemblée nationale. Portrait d’un homme au parcours exceptionnel.

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Zoumana Ntji Doumbia est un jeune du Banimonotié, fils d’instituteur, qui y a vu le jour le 14 janvier 1975. Il a fait ses études primaire et secondaire dans sa ville natale aux termes desquelles il a intégré l’Ecole nationale d’administration (ENA), actuel Université des sciences juridiques et politique de Bamako (USJPB).

Après un cursus universitaire plutôt brillant, il passe sans difficulté au concours national des commissaires-priseurs. La politique n’est pas sa vocation première, mais sachant qu’elle peut aider à améliorer les conditions de vie des Maliennes et des Maliens, sans considération de classe sociale et de niveau économique, il s’est impliqué dans une bataille de longue haleine et se considère aujourd’hui comme un homme politique par excellence.

« Très jeune, mais pairs m’ont confié de lourdes responsabilités«

Parcours atypique. L’homme qui préside aujourd’hui la « prestigieuse« commission des lois à l’Assemblée nationale du Mali, a très vite occupé de grandes responsabilités au sein de sa corporation. D’abord durant ses années d’études à Bougouni comme à Bamako, il était militant de l’AEEM.

Son combat pour la cause des élèves et étudiants ne l’empêchait pas d’être parmi l’élite. « Il avait un comportement exemplaire. Il était sur tous les fronts. Engagé dans le mouvement estudiantin, mais sérieux dans le travail« , atteste un de ses camarades rencontrés chez lui à l’AN.

A l’obtention de son diplôme de maîtrise en droit en 1997, il est candidat la même année au concours de commissaire-priseur du Mali. Il valide sans surprise le test et après deux ans de stage, il ouvre son propre cabinet. A 27 ans, il sera élu président des commissaires-priseurs du Mali.

« J’étais le plus jeune commissaire-priseur que le Mali avait connu. Malgré tout, mes pairs m’ont fait confiance pour devenir leur président jusqu’à la fusion des deux corps. Autrement dit, dès 2002, j’étais président de la Chambre nationale des commissaires-priseurs du Mali jusqu’en décembre 2016« , explique-t-il avec une pointe de fierté.

Animé de la ferme volonté de contribuer au développement et à l’épanouissement de sa ville d’origine, l’honorable Doumbia organise constamment des activités culturelles, sportives et éducatives au profit de la jeunesse.

Pour soutenir les femmes, il a investi dans la promotion de l’agriculture, l’élevage, la transformation des produits locaux, etc. Ces actions ne suffisaient toujours pas. Bougouni restait toujours à la traine. Afin d’impacter plus sur la balance, il a été sollicité par les jeunes et les femmes du Banimonotié pour faire de la politique.

« Je me suis engagé dans la politique pour que les plus démunis puissent aspirer au bonheur. Et la meilleure façon de faire entendre son cri de cœur c’est d’être à un certain niveau de responsabilité. La politique est noble pour celui qui veut s’ennoblir, mais aussi un piètre métier pour celui qui ne pense qu’à lui seul. Et je pense que je suis rentré dans la politique pour le bien-être des populations« .

C’est dans le parti de Blaise Sangaré, CDS/Mogotigi, qu’il pose ses valises. Il est élu député, sans fournir de grands efforts, aux dernières législatives. Son parcours, riche en expériences, lui ouvre plusieurs opportunités à l’Assemblée. Dès la première année du quinquennat, il est sollicité pour présider l’Alliance des partis de la majorité (APM).

A l’approche de l’année charnière des réformes, ses pairs l’ont élu président de la commission des lois. « Il avait le profil. Compte tenu des réformes majeures qui s’annonçaient dans le pays, ayant un profil de juriste, il était bon qu’il prenne la tête de la commission des lois pour pouvoir diriger l’examen de ces réformes au niveau de cette commission« , souligne un député de l’APM.

Un parcours parsemé d’embuches

Que l’arbre ne cache pas la forêt ! Le brillant parcours de l’honorable Zoumana Ntji Doumbia est semé d’embuches, de haut et de bas. Contrairement à beaucoup d’autres « hyènes« de la politique malienne, l’honorable Doumbia a traversé un « véritable calvaire« . Jusqu’à la fin de ses études universitaires, il vivait dans la précarité.

« Des fois, je quittais Niamakoro pour l’ENA centrale sur la route de Koulouba à pied pour suivre les cours, soit plus de 10 km. Pour la nourriture, on se débrouillait pour ne pas mourir de faim seulement« , se rappelle-t-il.

Lorsqu’il était en terminale, le principal soutient de sa famille est décédé. « Après le décès de mon père, c’était difficile. Mais, ma mère est restée solide. Elle a soutenu la famille avec ses maigres moyens. Je dois tout à cette femme dont le courage et la persévérance m’ont beaucoup guidé« .

Aujourd’hui, homme influent au Mali, l’honorable Zoumana Ntji Doumbia est un modèle de réussite pour les jeunes de son cercle, mais aussi un exemple. « Dans la vie, il n’y a aucune facilité. Il faut vouloir pour réussir. Il faut oser pour atteindre. La vie d’un homme est parsemée d’embuches et la meilleure façon de vaincre ces difficultés, c’est de pouvoir les affronter et de faire en sorte que tu puisses les transcender, les capitaliser pour pouvoir accéder à ce dont vous vous êtes fixé comme objectif« , donne-t-il comme conseil aux jeunes.

Toujours animé de la ferme volonté d’accomplir ses tâches, ce député est perçu par certains de ses collaborateurs comme homme respectueux et travailleur.

« Un dossier ne dure jamais avec lui. Il est rompu à la tâche« , révèle un membre de sa commission. C’est pourquoi, son minuscule bureau ne se désemplit pas. « Il est toujours là. C’est un élu qui prend au sérieux ce qu’il fait« .

Avec ses allures de sportif, M. Doumbia, malgré son amour pour le travail bien fait, se dit très attaché à sa famille. « Nous les élus, nous devons être des modèles pour nos enfants et la jeunesse. C’est pourquoi, nous devons bien faire les taches à nous confier« , indique-t-il.

Sory I. Konaté

30minutes

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