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Zone aéroportuaire : Des malfrats fonciers morcellent la zone d’utilité publique sous le regard crédule de l’Etat

Une affaire foncière en chasse une autre. Cela se passe dans la zone aéroportuaire. Aujourd’hui, l’insécurité criarde dans laquelle nous vivons profite aux uns et autres, j’allais dire à des prédateurs qui s’adonnent à des spéculations foncières de haut vol sans que le gouvernement n’ose lever le petit doigt prouvant du coup son manque d’autorité et son incapacité à gérer les problèmes au quotidien.

zone aéroportuaire ville entre bamako senou Caïman

Un morcellement à grande échelle règne actuellement sur la zone décrétée zone aéroportuaire par les autorités. Des ministres auraient reçu des dizaines de lots. Chacun accourt vers la zone et entend tirer son épingle du jeu dans ce plan machiavélique ourdi contre le monstre froid qu’est l’Etat. C’est ça aujourd’hui le régime IBK ?

Le régime IBK est habitué aux casses sauvages, aux prises de décisions impopulaires, aux humiliations – intimidations, le tout dans une atmosphère illicite emprunte d’indiscipline et de dénigrement. Maudit ! le dirigeant qui surfe sur l’honneur et la dignité de son peuple et qui y attache à son cou une couronne d’enfer. Oui, le peuple souffre.

Selon nos informations, les signataires des actes ignobles dans la zone aéroportuaire portent la marque d’Adama Sangaré maire du District avec son acolyte Mama visible sur le terrain, les deux ayant en commun d’avoir fait la prison pour motif de spéculations foncières. Dans ce terrien, le nom d’Ami Kane Gouverneure du District est porté en flambeau comme un trophée, sans oublier ceux de Sidy Mohamed Touré dit Vieux un ancien de l’armée de l’air, Fimani un spéculateur foncier de grand chemin, l’Imam Haïdara qui semble oublier les sourates au profit des revenus fonciers et Madou Touré chef de quartier de Faladiè rompu à ce genre d’exercice.

Nos enquêtes prouvent que c’est le nommé Mama qui détient les notifications et est promoteur d’une société immobilière dont le véritable propriétaire serait le maire Adama Sangaré. Les parcelles (15/20) sont cédées entre 750 000 FCFA – 1 000 000 et 2 500 000 FCFA aux plus offrants.

Les paysans sont comme toujours violés dans leur intégrité morale dans un pays qui n’est plus le sien, leur champ dévasté au mépris de la loi sur le foncier. Au Mali actuellement, les gens refusent de travailler et jettent leur dévolu sur l’enrichissement illicite sur le dos de paisibles citoyens qui n’ont que leurs yeux pour pleurer sous la passivité de l’Etat qui brille plutôt par son irresponsabilité. Si le Mali se casse aujourd’hui, des citoyens s’en réjouiront tellement ils sont sevrés

Le régime IBK est devenu une gouvernance d’amertume où l’homme est un loup pour son prochain et prêt à le dévorer sans moralité.

On note qu’après les casses sur les voies publiques, l’arrestation des militaires et concomitamment le non-lieu au bénéfice des égorgeurs des 101 Gardes d’Aguel’Hoc, le protocole d’accord avec l’Union européenne sur les expatriés maliens, l’expulsion des Maliens de Libye jeudi dernier, voilà l’avènement d’une nouvelle race de dirigeants dont l’apanage est le foncier.

C’est l’agonie chez le peuple. Pour le régime actuel, le mal, c’est les autres. C’est l’enfer dans les familles où le chef tire le diable par la queue et où le panier de la ménagère demeure toujours vide. Constat, c’est la démission totale de l’Etat, avec un président attaché à des voyages mirobolants et luxurieux pendant que le peuple ne sait plus à quel Saint se vouer. L’aura qui accompagna le président après son élection de 2013 s’estompe au point que son slogan de campagne est passé sous l’éteignoir et un gouvernement sans réelle conception politique.

Au finish, les Maliens commencent à en avoir marre d’un régime chancelant qui n’a aucun respect pour l’être humain. La patrie mère est devenue un mouroir pour tout malien, les valeurs sociétales en rade, un tissu social fissuré en lambeau, une économie exsangue, une santé mal distribuée, des jeunes sans emplois, une école mal enseignée où le professeur a le regard tourné sur les parties intimes de l’élève, le tout sous l’œil coupable d’un Etat maladroit. Le Mali se meurt, les Maliens aussi par détresse. Et le slogan d’IBK lui-même, « le Mali d’abord » est enterré dans le cimetière de l’oubli de Koulouba.

Issiaka SIDIBE

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