Au Zimbabwe, comme dans bien d’autres pays, c’est généralement pendant la fête de l’indépendance qu’on assiste à une grâce du Chef de l’Etat. Emmerson Mnangagwa a accordé sa grâce à plusieurs détenus. Une grâce assez particulière car l’objectif du président zimbabwéen est de désengorger les prisons.
Les prisonniers ayant reçu cette grâce sont toutes les femmes sauf celles emprisonnées à perpétuité. Egalement, les détenus âgés de moins de 18 ans pourront retrouver la liberté. A ces derniers, s’ajoutent les personnes handicapées, celles dont la peine tire à sa fin et celles qui ont été condamnées à perpétuité avant le 28 février 1998.
Pour les détenus emprisonnés depuis moins de 10 ans à une peine de mort, ils ont vu leur peine être changée en emprisonnement à perpétuité. Au Zimbabwe, près de 100 personnes sont condamnées à mort. La dernière exécution date de 2005, en raison du manque de bourreaux, chargés de cette tâche.
Cependant, en octobre 2017, les autorités carcérales ont indiqué avoir reçu une cinquantaine de candidature pour ce poste. Le mois suivant la même année, l’ex-président Robert Mugabe annonçait la reprise des exécutions avant d’être forcé à la démission.
Son successeur Emmerson Mnangagwa est connu pour être un farouche opposant à la peine de mort. Cette position s’explique par son passage dans le couloir de la mort pendant la lutte pour l’indépendance du Zimbabwe où il a manqué de près l’exécution.
Afrigmag