Le président zimbabwéen a 91 ans et, depuis des mois, son parti, la Zanu-PF est déchiré par des luttes entre différentes factions pour lui succéder. Il y a six mois, l’ancienne vice-présidente Joice Mujuru a été démise de ses fonctions. Dernier affrontement en date cette semaine, celui entre le vice-président de la République et le ministre de l’Information.
Désormais, la guerre est déclarée entre le vice-président Emmerson Mnangagwa et le ministre de l’Information Jonathan Moyo. Lors d’une interview cette semaine sur la succession de Robert Mugabe, le ministre de l’Information a rappelé que le président n’a pas désigné de successeur. Et que le vice-président Emmerson Mnangagwa n’est pas assuré de l’emporter.
Visiblement agacé, Jonathan Moyo a rappelé que le vice-président a juste été nommé à ce poste et non pas élu. Le ministre de l’Information se pose-t-il en candidat potentiel pour la succession du chef de l’Etat ou est-ce de la prudence ? Jonathan Moyo ne veut pas risquer de se mettre à dos le président et sa femme. Âgé de 91 ans, Robert Mugabe, a, jusqu’à présent, refusé de nommer un héritier.
Pour l’analyste politique Rejoice Ngwenya, une chose est sure : la course à la succession bat son plein : « la Zanu-PF est pleine discussion sur qui va prendre la succession de Mugabe. Et ce qui provoque ces turbulences en ce moment, c’est le fait que quand Mugabe va lâcher le pouvoir, à ce moment là, il faut que chacun puissent s’être positionné afin de présenter ses références aux structures du parti. »
L’analyste craint que si le président Mugabe meurt avant de désigner un successeur, il y ait non seulement une crise au sein du parti au pouvoir, mais surtout au sein de l’armée, également très divisée.
Source: RFI