Dimanche prochain, 28 juillet, les Maliens élisent leur nouveau président. L’enjeu est capital. Depuis avant-hier, lundi 22 juillet, RFI donne la parole aux 27 candidats.
Candidat indépendant, Youssouf Cissé, est néanmoins soutenu par la Convergence des initiatives pour le changement. Ce magistrat de 60 ans n’a jamais fait de politique et se lance dans cette campagne présidentielle avec l’espoir d’être élu.
Convergence des initiatives pour le changement
On a triché avec l’enseignement, la justice et même avec la religion. On a fait croire aux gens que lorsqu’on vole l’argent de l’Etat, Dieu peut pardonner. Cela, c’est tricher. Comment voulez-vous qu’une administration marche après cela ?
Ousmane Ben Fana Traoré. Il est le candidat du PCR, le Parti citoyen pour le renouveau qu’il a lui-même créé en 2005. Cet économiste de formation fut un proche collaborateur du président déchu Amadou Toumani Touré, dont il a même été un conseiller. Sa priorité en tant que candidat à la présidence : favoriser le secteur privé.
Economiste, ancien collaborateur du président d’Amadou Toumani Touré
Nous devons d’abord aller vers une assise nationale pour discuter et débattre entre Maliens et proposer, honnêtement, des réformes dans notre Constitution. Je me rends compte que l’équilibre entre les institutions de mon pays pose réellement problème.
Au Mali, il n’y a qu’une seule femme candidate à la présidentielle de dimanche prochain. Mais Haïdara Aïchata Cissé est une battante. A 54 ans, c’est une militante syndicale et une femme politique expérimentée. Depuis six ans, elle est députée de Bourem, une localité proche de Gao, dans le nord du Mali. « Chato », comme on l’appelle au Mali, répond aux questions de l’un de nos envoyés spéciaux à Bamako, Christophe Boisbouvier.
Militante syndicale et députée
Je pense que dans le contexte du Mali actuel c’est un atout, parce que chaque fois que j’ai fait une conférence ou bien un meeting, j’ai fait salle comble. Donc, je suis très heureuse de constater que les Maliens ne sont pas du tout opposés à ce qu’une femme soit présidente de la République…
Autre candidat de terrain, Housseini Amion Guindo, 43 ans. A la tête de la Convergence pour le développement du Mali (Codem), cet opérateur privé de la région de Sikasso, dans le sud du Mali, s’est fait élire député en 2005 et a fait de son parti la quatrième force politique du pays. Peut-il créer la surprise dimanche prochain ? A Bamako, il est, lui aussi, au micro de Christophe Boisbouvier.
Député au cercle de Sikasso
Tout le monde le reconnaît, je suis l’homme politique, ces dernières années, qui a été le plus sur le terrain. Je suis né en brousse, j’ai grandi en brousse et aujourd’hui encore je réside en brousse. C’est pourquoi on peut m’appeler « candidat de la brousse »…
C’est au tour de Niankoro Yeh Samaké. Le président du parti de l’action Civique et patriotique a fait ses études de sciences politiques aux Etats-Unis, il est maire d’Ouélessébougou, sa commune de naissance située à 80 kilomètres de Bamako depuis 2009. Son programme : mettre l’accent sur l’éducation et lutter contre la corruption.
Président du parti de l’action Civique et patriotique
Les grands plans de lutte contre la corruption au Mali ont échoué pendant les vingt dernières années. D’abord il faut l’homme. Un homme qui porte ce programme. Quatre-vingt pour cent de la corruption malienne est plus ou moins liée à l’incertitude… (…) Le reste, les 20 %, on peut les attribuer à la cupidité.
Christophe Boisbouvier
Source: RFI
