Dans la nuit du lundi au mardi dernier, un incendie d’une très grande intensité s’est déclenché sur un poteau électrique de EDM SA, situé non loin du terrain de football du Centre Salif Keïta. Pendant plusieurs heures, toutes les habitations du quartier étaient plongées dans le noir. L’incident survenu aux environs de 23 heures, a provoqué de la frayeur chez plus d’un…
La nuit du lundi dernier a été l’une des plus agitée, au quartier Yirimadio. Peu avant minuit, une panique subite a gagné tout le quartier. C’était aux environs de 23 heures, une heure où, à part quelques rares noctambules qui trainaient encore dans la rue, la plupart des habitants se préparait déjà à aller se coucher. De quoi s’agit-il ? A la surprise générale, un feu s’est subitement déclaré au sommet d’un des poteaux électriques de la société Energie du Mali (EDM SA). Le poteau a d’abord commencé à dégager de la fumée, avant de s’enflammer. Incendie ? Acte criminel ? Attentat terroriste ? Chacun se posaient des interrogations sans pouvoir trouver une réponse. Face à la situation, les plus alertes ont tenté de joindre le service des sapeurs-pompiers sans succès. Dans la peur et l’angoisse, tous ceux qui étaient sur le lieu ont préféré s’en éloigner pour aller se mettre à l’abri, à 300 mètres de là, non loin, près d’une mosquée. Au même moment, quelques rares personnes s’organisaient pour évacuer toutes les voitures qui étaient stationnées, en les amenant au même lieu où les gens ont trouvé refuge. Hommes, femmes et enfants étaient tous dans un état de panique. Il a fallu les explications de quelques individus pour rassurer ceux qui redoutaient une attaque terroriste ou un acte crapuleux. Ce qui va donner l’occasion à certains de vider, tout de suite, leur colère sur la société EDM SA, accusée (à tort ou à raison) de négligence dans l’entretien de ses installations. En effet, selon certaines plaintes entendues çà et là, ce n’est pas première fois qu’un tel incident se produise à cet endroit. «Au mois de Ramadan passé, les agents d’EDM étaient venus faire des réparations au niveau du même poteau où un incendie s’était déclaré … », se souvient un témoin. Son voisin d’à côté était, lui, tout rouge de colère contre les soldats du feu, les sapeurs-pompiers. «A quoi servent les numéros verts qu’ils nous donnent s’ils ne décrochent pas le téléphone au moment où on n’a besoin d’eux!», se lamente-t-il.
Au final, il faut dire qu’il y a eu plus de peur que de mal. L’incident n’a causé aucun dégât matériel et humain ; Mais, il aura réussi, pendant quelques minutes, à plonger les populations de Yirimadio dans la stupeur et une grande confusion.
La rédaction