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Yes he can, c’est maintenant : pourquoi le Obama 2015 n’a plus rien à voir avec celui qu’il a été pendant ses 6 premières années de mandat

Il n’a pas encore prononcé le traditionnel discours de l’Etat de l’Union que ses annonces font déjà trembler les Etats-Unis. Barack Obama s’apprête à lancer une vague de réformes inédites depuis son entrée à la Maison Blanche. Des promesses que le président américain assume enfin.

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Atlantico : Fermeture annoncée de la prison de Guantanamo, rétablissement des relations avec Cuba, intensification de la confrontation contre Vladimir Poutine… Depuis plusieurs mois, Barack Obama prend des positions d’aucuns qualifieront de courageuses comparativement aux six premières années de son mandat. Comment l’expliquer ?

Patrick Chamorel : Barack Obama n’est pas vraiment un “homme nouveau”, ni peut-être même un president nouveau; mais il s’est adapté a un contexte politique :

– Après la Chambre des Représentants, c’est le Sénat qui est passé a son tour dans le camp républicain en 2014. Bien qu’il n’était pas candidat, Barack Obama a été la cible privilegiée de l’opposition, et a été sanctionné lors de ces élections en forme de referendum.  Les Démocrates eux-memes avaient été contraints de faire campagne contre un Président impopulaire.

Barack Obama a surpris par son activisme, son audace et même sa vision depuis la sévère defaite electorale qu’il a enregistrée en Novembre dernier.  Il a su saisir l’opportunité que lui offrait sa liberté retrouvée par rapport à son ex-majorité au Congrès.  Pour transformer l’essai au regard de la posterité, il doit encore obtenir un accord nucléaire avec l’Iran, des traités de libre-echange avec l’Asie-Pacifique, et si possible l’Europe, et peser positivement sur un accord climatique a Paris en decembre prochain.

En revanche, il lèguera probablement à son successeur une situation incertaine dans la guerre contre Daech…et sur l’avenir des classes moyennes americaines.  Ces enjeux seront au centre de la campagne presidentielle qui commence et qui va de plus en plus eclipser le president sortant.

Le président américain a quand même réussi à signer un accord sur le changement climatique avec la Chine et à normaliser les relations avec Cuba. A l’étranger, il est aussi très ferme, notamment avec la Russie. Ne prend-il pas trop de risques ?

En fin de second mandat, les présidents americains sont incités a se focaliser encore plus sur la politique étrangère. C’est là qu’ils peuvent laisser les marques les plus durables pour leur posterité.  C’est aussi dans ce domaine que l’exécutif dispose des marges de manoeuvre juridiques et constitutionnelles les plus larges par rapport au législatif et au judiciaire, à un moment où l’assise partisane du président est fortement réduite, suite a leur érosion au cours des échéances électorales successives.  Il n’est donc pas étonnant que Barack Obama ait choisi les deux dernières années de son mandat pour prendre des initiatives audacieuses et inattendues telles que le dégel diplomatique avec Cuba (qui restera a jamais à son bilan, à moins que le soufflet ne retombe rapidement), et du réchauffement climatique (accord avec la Chine). Sur ces dossiers, les controverses sont fortes, mais soutiens et critiques se comptent dans les deux partis.

Source: atlantico.fr

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