En 2014 les pays Africains ont eu de plus en plus de mal à maintenir leur intégrité territoriale et font fasse à une augmentation des crises terroristes, annonce le rapport annuel de Think security Africa. Le rapport constate que l’Afrique s’embourbe toujours dans les conflits nationaux et sous nationaux, à cause notamment des mouvements sécessionnistes et dans l’insécurité frontalière et maritime.  Ce cinquième rapport annuel de Think security Africa démontre aussi que le continent est loin de trouver la stabilité et la paix. En 2013, l’Afrique a en effet vécu sept conflits nationaux et sous-nationaux. En 2014, ce chiffre s’est élevé à dix. Une majorité de ces conflits sont le résultat de groupes islamistes ou terroristes qui s’engagent dans des actions sécessionnistes, notamment au Mali, au Niger, en Somalie et au Tchad, lit-on dans le rapport, qui ajoute que les actions violentes de Boko haram et Al-Shabaab déstabilisent les régions et créent des tensions transfrontalières. Simultanément, le continent a vu une croissance de 7% de casques bleus et de forces de l’Union africaine (Ua) dans les zones de conflits. Aussi, le rapport établit-il que l’Afrique a vu une croissance dans le manque de sécurité des frontières et des zones maritimes. Entre 2013 et 2014, les pays affectés par des troubles sécuritaires aux frontières sont passés de 33% à 45%. Les instabilités dans le Nord du Nigeria, avec les conflits au Mali et en Libye et la situation au Niger et au Cameron, ne sont pas étrangers dans l’augmentation de ce chiffre, constate Think security Africa. Et le plus inquiétant, selon cette structure, c’est le développement de la piraterie sur les côtes ouest du continent. Des attaques et prises d’otages ont été enregistrées en 2014 le long du golf guinéen, jusqu’à Angola, mettant les Etats de l’Ouest sous pression pour établir des présences sécuritaires dans leurs eaux nationales. Simultané­ment, cette année a été la plus meurtrière pour la sécurité maritime. L’Organisation internationale de la migration (Oim) a constaté que le nombre d’Africains tués en mer est quatre fois plus élevé qu’en 2013. L’Océan indien, le Golf d’Aden et la mer méditerranéenne ont été les eaux les plus meurtrières pour les immigrés africains, relève encore Think security Africa.   Malgré la hausse du niveau de conflits nationaux et sous-régionaux, l’augmentation des menaces terroristes et les nouvelles épreuves sur la sécurité maritime, l’année 2014 est aussi marquée par une baisse en coups d’Etat et en manifestations et grèves dans le continent, fait-on remarquer. En 2014, note le rapport, il n’y a eu qu’une seule fois où le transfert du pouvoir a été facilité par l’Armée nationale et c’est au Burkina Faso. De même, la stabilité politique du continent est restée horizontale.

Stagiaire

Source: lequotidien.sn