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Yémen: le Premier ministre échappe à une attaque à la roquette

Le chef du gouvernement du Yémen Khaled Bahah est sorti indemne mardi d’une attaque spectaculaire à la roquette contre son hôtel à Aden, qui illustre l’insécurité persistante dans le sud du pays repris aux rebelles avec l’aide d’une coalition arabe.

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Des responsables du Golfe affirmaient pourtant encore la semaine dernière qu’Aden était “pacifiée” et “sûre”, alors que les combats entre forces gouvernementales et rebelles faisaient rage ailleurs dans le pays en guerre.

M. Bahah, également vice-président, est “en bonne santé et n’a pas été touché”, a déclaré à l’AFP le ministre de la Jeunesse et des Sports Nayef al-Bakri.

“Le gouvernement restera à Aden”, a-t-il martelé, précisant que les membres du cabinet, dont “certains ont été légèrement blessés, ont été déplacés vers un endroit sûr”.

Mohammed al-Awadi, chef de cabinet de M. Bahah, a pointé un doigt accusateur en direction des rebelles chiites Houthis pro-iraniens.

Une partie de l’hôtel, un bâtiment ocre de plusieurs étages situé en bord de mer, a pris feu après avoir été touché par deux roquettes, selon une source de sécurité et des témoins.

Des images sur les réseaux sociaux ont montré l’hôtel au moment de l’impact avec une boule de feu, suivie de colonnes de fumée noire.

Un photographe de l’AFP a vu sur place des hélicoptères évacuer des blessés.

“Il y a eu des morts et des blessés”, a déclaré à l’AFP un responsable provincial qui a requis l’anonymat, sans avancer de bilan précis.

– Tirs sur la coalition arabe –

L’hôtel Al-Qasr est situé dans la banlieue ouest d’Aden, déclarée capitale “provisoire” du Yémen après sa reconquête à la mi-juillet par les forces yéménites anti-rebelles, soutenues par des soldats émiratis et saoudiens

Deux roquettes ont touché l’hôtel, dont l’une s’est abattue sur l’entrée de l’établissement, tandis que la troisième est tombée en mer, selon le responsable provincial.

Non loin de l’hôtel, deux autres roquettes ont visé, sans les toucher, une caserne tenue par des forces de la coalition arabe menée par l’Arabie saoudite, et une résidence de membres de cette coalition, ont indiqué des habitants.

M. Bahah et son gouvernement se sont installés en septembre à Aden à leur retour de six mois d’exil en Arabie saoudite, royaume sunnite voisin qui a pris en mars la tête d’une coalition dominée par les monarchies du Golfe pour empêcher les Houthis de prendre le contrôle de l’ensemble du Yémen.

La grande ville du sud a subi d’importantes destructions lors des combats avec les Houthis qui l’ont occupée pendant plusieurs mois et le Premier ministre s’emploie à y normaliser la vie.

– Combats à Marib –

M. Bahah a ainsi supervisé la rentrée scolaire, le redémarrage de la raffinerie et d’autres travaux de réhabilitation, les habitants s’impatientant devant les lenteurs de la reconstruction.

Il a pressé les chefs des services de sécurité et les gradés de l’armée de rétablir la sécurité dans la ville qui connaît toujours des violences, comme l’incendie d’une église ou l’assassinat d’un officier.

Après six mois d’exil à Ryad, le président Abd Rabbo Mansour Hadi est retourné le 23 septembre à Aden. Lundi, il était en Arabie saoudite où il rencontré le roi Salmane qui lui a renouvelé le soutien de son pays, selon les médias locaux.

Aden et quatre autres provinces du sud ont été reprises depuis juillet aux rebelles par les forces gouvernementales et les troupes de la coalition qui interviennent au sol et par les airs. Les rebelles restent maîtres du nord du pays et de la capitale Sanaa.

Les forces gouvernementales ont reconquis la semaine dernière le détroit stratégique de Bab Al-Mandeb, à l’embouchure du golfe d’Aden et de la mer Rouge. Elles ont affirmé avoir progressé mardi dans la région de Marib, à l’est de Sanaa, prenant un camp de la Garde présidentielle, alliée aux Houthis, au prix de combats qui ont fait une trentaine de morts parmi les rebelles.

Depuis le début du conflit en mars qui a aussi provoqué une grave crise humanitaire, environ 5.000 personnes ont été tuées et 25.000 blessés, dont un grand nombre de civils, selon l’ONU.

 

Source: AFP

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