L’ancien candidat à l’élection présidentielle, ex-ambassadeur et Président d’honneur du Parti Pacp, Yeah Samaké, préconise la suppression du Bureau du Vérificateur général au profit de l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite (Oclei).
«Pour une meilleure gouvernance au Mali, dissolvons les institutions inefficaces et réduisons le train de vie de l’État !». C’est le titre de la Tribune publiée, le 29 août 2024, par l’ancien candidat à l’élection présidentielle, ex-ambassadeur et Président d’honneur du Parti Pacp, Yeah Samaké. Il propose la suppression du Bureau du Vérificateur Général (BVG), du Haut Conseil des Collectivités, et du Conseil Économique, Social et Culturel. En mettant le Bureau du Vérificateur général dans le lot des structures à rayer de la carte, l’ancien maire de la commune rurale de Ouélessebougou donne un coup de pied dans la fourmilière.
Pour lui, «le Bvg et d’autres structures de contrôle ont été mis en place pour renforcer la lutte contre la corruption et promouvoir la transparence dans la gestion des affaires publiques. Cependant, leur impact concret sur la réduction de la corruption reste limité». Il cite l’exemple l’Oclei. « L’Oclei, par exemple, est souvent limité par son manque d’indépendance et de moyens suffisants pour mener à bien ses enquêtes. Alors que le Bvg, bien qu’il publie régulièrement des rapports d’audit, ses recommandations sont rarement suivies d’effets concrets, et les responsables des malversations pointées du doigt ne sont que rarement sanctionnés. L’un et l’autre font des investigations mais l’Oclei fait plus qu’une investigation et ses rapports remis au procureur du Pôle économique et financier, permettent à ce dernier d’ouvrir immédiatement une enquête en envoyant lesdits rapports aux unités d’enquête de la police judiciaire».
De l’avis de Yeah Samaké, «le Bvg peut disparaître au profit de l’Oclei qui pourrait se voir renforcé avec un budget plus conséquent, pour mener à bien sa mission».
Outre la suppression du Haut Conseil des Collectivités, remplacé par le Sénat dans la nouvelle Constitution, et le Conseil Économique, Social et Culturel, il plaide pour la rationalisation des dépenses de l’État avec la suppression des caisses noires et la baisse des avantages et privilèges accordés aux dirigeants alignés sur les réalités économiques du pays.
«La dissolution des institutions et agences inefficaces, couplée à une réduction du train de vie de l’État, est une étape nécessaire pour restaurer la confiance des citoyens dans l’État malien et pour améliorer la fourniture des services publics. Un Mali nouveau, plus fort et plus juste, ne pourra émerger que si nous avons le courage de remettre en question le statu quo et de réformer en profondeur nos structures de gouvernance. C’est à ce prix que nous pourrons construire un avenir meilleur pour tous», a conclu l’ancien candidat à l’élection présidentielle.
B Siby