Dans le souci d’informer l’opinion nationale et internationale sur l’état d’avancement de ses revendications, l’Untm a organisé une conférence de presse le mercredi 26 décembre à son siège à la Bourse du travail. Au cours de laquelle, son secrétaire général a déclaré que «l’Untm n’est pas disposée à prendre part à la conférence nationale». En cause : la non-satisfaction de son cahier de doléances déposé depuis le 02 mai 2018.
Après une analyse de la gestion des problèmes dans la fonction publique de l’Etat, caractérisée par la permanence de l’injustice sociale, l’Untm reste perplexe quant à la bonne volonté des autorités maliennes à appliquer les conventions qu’elles ont ratifiées.
Notamment, la convention de l’Organisation internationale du travail, ratifiée par notre pays, demandant la disparition définitive des inégalités, des discriminations entre les citoyens du même pays, titulaires du même diplôme et de la même catégorie ; la convention N°100-1951 de l’OIT mettant l’accent surtout sur l’égalité «entre main-d’œuvre masculine et main-d’œuvre féminine pour un travail de valeur égale». Et la convention N°111-1958 ratifiée aussi par le Mali qui promeut l’égalité de chances et de traitement en matière et de profession.
Selon son secrétaire général, l’Untm demande la satisfaction de 4 points de revendications à savoir : une grille indiciaire unique pour toutes les catégories de même diplôme, de même compétence, l’allongement de l’âge de la retraite pour toutes les catégories de fonctionnaires ; régler les comptes aux premiers groupes indument payés et la situation des partants à la retraite par anticipation.
Selon Yacouba Katilé, «on constate l’absence d’exception dans la convention. Sinon comment comprendre que dans notre Fonction publique se trouvent des grilles indiciaires très différentes surtout dans la catégorie A”. Quand certains ont une grille qui plafonne à 920 et qui sont admis à la retraite à 62 ans. Et d’autres dont la plafonne à plus de 1200 et eux sont admis à la retraite à 65 ans. Du coup, l’injustice intolérable s’installe entre les mêmes sortants des mêmes filières de formation. L’Untm invite les Etats à se conformer donc à ces dispositions internationales à travers les constitutions et les lois du pays.»
Pour la paix et le vivre ensemble dans un Mali prospère, une conférence sociale est prévue en janvier 2019, dont les termes de référence s’articulent autour de l’élaboration d’une grille unique de la fonction publique, l’allongement de l’âge à la retraite, les compressés, les partants volontaires à la retraite, la liberté syndicale et le dialogue social.
Pour participer à cette conférence sociale, l’Union nationale des travailleurs du Mali demande d’abord au gouvernement la satisfaction de son cahier de doléances. Un comité tripartite a été mis en place pour discuter et comprend l’Untm, le gouvernement et le CNPM (Conseil national du patronat malien).
Aux dires de M. Katilé, l’Untm n’est pas disposée à prendre part à la conférence sociale sans la satisfaction de ses doléances. Pour ce faire, elle entame une grève de 72 heures du 9 au 11 janvier 2019.
Daouda S. Dao/Stagiaire
Le Débat