Le directeur régional de la police malienne, le commissaire divisionnaire, Siaka Sidibé a affirmé avoir “renforcé la sécurité dans plus d’une cinquantaine de points chauds de Bamako”, afin de “garantir des fêtes de fin d’année” apaisées dans la capitale, dans un entretien accordé à un journaliste de Afrique-sur7 dépêché dans le pays.
Pour le réveillon et la fête du nouvel an, “la sécurité sera renforcée dans plus d’une cinquantain de de points chauds de Bamako”, a dit le commissaire divisionnaire, Siaka Sidibé qui n’a pas caché sa “crainte face aux risques d’attentats en cette période” festive qui draine en général du monde.
Depuis près de deux semaines, plusieurs ronds-points de la capitale malienne ont été décorés de luminaires. Un décor féerique qui attire du monde chaque soir, surtout des jeunes et des enfants qui prennent plaisir à se photographier en admirant les lumières.
“D’ordinaire, les points sensibles où sont déployés les Forces de défense et de sécurité (FDS) se limitent aux bâtiments publics, aux sièges d’institutions et autres structures officielles, mais durant les fêtes, une simple épicerie ou un glacier peut se transformer en un point chaud sur lequel nous devons veiller, dans la mesure où il devient un espace de mouvements de personnes”, a soutenu le directeur régional de la police.
Les populations peuvent donc vaquer tranquillement à leurs activités, tout en restant vigilantes”, a dit Siaka Sidibé, assurant que “des agents en tenue et en civil ont été déployés pour renforcer les effectifs déjà sur le terrain”, sans donner plus de détails sur leur nombre exact, “par mesure de précaution” pour les FDS et “pour ne surtout pas donner une longueur d’avance à l’ennemi”, a t-il precisé.
Des ennemis omniprésents…
Après le coup d’Etat de 2012 au Mali, des groupes armés ont occupé les régions Nord du pays où ils régnaient en maître jusqu’au déploiement en 2013 des troupes françaises et onusiennes. Une présence certes dissuasive, qui n’empêche pas ces groupes de mener des attaques ciblées contre des civils et des militaires.
Fin octobre, le gouvernement malien a prorogé pour un an, jusqu’au 31 octobre 2019, l’état d’urgence instauré en 2017 sur tout le territoire national.
Il y a deux semaines, les Etats unis à travers leur Ambassade au Mali ont appelé leurs ressortissants à “une prudence particulière” et à “garder un profil bas” pendant la période des fêtes de fin d’année, en raison “des menaces terroristes persistantes”.
A la mi-décembre, une cellule régionale de quatre présumés terroristes, soupçonnés de préparer des attentats à Bamako, Abidjan et Ouagadougou, lors des fêtes de fin d’année, a été démantelée par les services de renseignements maliens, à Koutiala, dans le Sud du Mali, près de la frontière avec le Burkina.
Dans un post sur son compte Twitter, le Premier ministre malien Soumeylou Boubèye Maiga a fait savoir, que des “récents succès de l’armée malienne sur les combattants djihadistes exposent (le Mali) de manière évidente à des tentatives de représailles”.
Pour plus d’efficacité dans cette lutte contre le terrorisme au Sahel, le Qatar, après s’être accordé avec la France a offert 24 véhicules blindés au Mali.
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