Le commando islamiste qui a attaqué le centre commercial Westgate de Nairobi fin septembre était un groupe kamikaze, affirment mardi les insurgés somaliens shebab ayant revendiqué l’attentat, balayant l’idée que certains aient cherché à s’enfuir.
Les assaillants, membres de « la brigade du martyre », étaient des « frères qui s’étaient portés volontaires pour pénétrer les rangs ennemis et provoquer le chaos avant de tuer l’ennemi », ont affirmé les insurgés, liés à Al-Qaïda, dans la dernière édition de leur magazine en ligne.
Sans clairement dire si les assaillants sont morts ou non, les shebab ont rejeté des affirmations formulées à l’époque par le chef de l’armée kényane, Julius Karangi, selon lesquelles les assaillants avaient tenté de s’échapper du centre commercial après l’intervention des forces de l’ordre kényane.
« Karangi a même eu le culot d’affirmer que les moudjahidines candidats au martyre tentaient de s’enfuir », ont souligné les shebab.
Le magazine, publié sur des sites islamistes, est truffé d’horribles photos de l’attaque, et de messages louant le succès de l’opération.
« Westgate, ce n’était pas un combat, c’était un message », ont-il encore lancé, citant le porte-parole des shebab Ali Mohamed Rage. « Westgate était un message destiné au Kényans: retirez-vous de Somalie, et arrêtez vos agressions contre les musulmans », ont-ils poursuivi.
Les shebab avaient très vite revendiqué l’attaque du Westgate, qui a fait 67 morts et une vingtaine de disparus, expliquant agir en représailles à l’intervention militaire kényane lancée contre eux dans le sud somalien fin 2011.
L’article des shebab ne précise pas combien étaient les assaillants. La police kényane pense désormais qu’ils étaient quatre, bien moins que ce que les autorités kényanes avaient initialement estimé.
Ces quatre personnes sont désormais présumées avoir toutes péri durant l’attaque. Les autorités pensent avoir retrouvé leurs corps dans les ruines de la partie du centre commercial qui s’est effondrée après un violent incendie déclenché par les combats entre les forces spéciales kényanes et les assaillants, mais l’identification des cadavres est toujours en cours.