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Vulgarisation du projet de la nouvelle Constitution : Les Amis et Sympathisants de Kassim Traoré (CASKT) ont joué leur partition !

Dans le cadre de la vulgarisation du projet de la nouvelle Constitution, le Club des Amis et Sympathisants de Kassim Traoré (CASKT) a procédé au lancement officiel de ses activités de sensibilisation avec les hommes de media, le vendredi 2 mai au Centre International de Conférence de Bamako (CICB). La rencontre a enregistré la présence du conférencier, Me Cheick Oumar Konaré non moins membre de la Commission de rédaction de l’avant-projet de ladite Constitution et du journaliste Kassim Traoré, président d’honneur du CASKT.

« Nous sommes là dans le cadre de la campagne de sensibilisation, on ne demande à personne de voter pour ‘’Oui’’ ou ‘’Non’’. Notre rôle est d’expliquer le contenu du projet de la nouvelle Constitution à la population. En expliquant le contenu chacun pourra tirer et comprendre ce qu’il doit faire. Au niveau du club on a toutes les sensibilités, dont certains sont opposés au projet et on respecte leur décision » a précisé le confrère Kassim Traore.

Le mot laïcité vient des représentants du Haut Conseil Islamique

Pour sa part, le conférencier Me Cheick Oumar Konaré a fait savoir qu’il a été un acteur privilégié de la rédaction de cette Constitution qui a produit l’avant-projet. Une tâche qui n’a pas été facile. Pour la simple raison que la commission avait un délai de 2 mois pour finir avec les travaux. Ainsi, durant le 1er mois, dit-il, le travail a consacré à rencontrer toutes les couches vives de la nation en vue de faire un travail consensuel travail. Ce afin que le texte final soit représentatif des opinions du peuple malien. « Tout le monde a été entendu de Kayes à Kidal, à commencer par le Haut Conseil Islamique qui a donné son aval pour que le mot laïcité soit maintenu dans la Constitution » a-t-il révélé. D’ailleurs, que cet aval sera confirmé par les représentants du Haut Conseil Islamique qui ont formellement siégé dans la commission de finalisation. Et même, que la formulation de l’article qui parle de la laïcité vient de ses représentants. « On ne comprend pas par la suite, l’attitude d’une frange de ce haut conseil islamique se dressant contre la laïcité » a-t-il déploré. Pour Me Konaré c’est plus dangereux d’enlever cette disposition que de la maintenir dans la Constitution. Selon lui, la laïcité ne s’oppose pas aux religions ni aux croyances. Qu’elle favorise plutôt le vivre ensemble.

Par ailleurs il dira qu’après avoir rencontré tout le monde que le comité a consacré l’autre mois à la rédaction de la Constitution, article par article. « Avant cette rédaction on nous avait donné tous les documents issus de tous les travaux précédents, on s’est inspiré de ceux-ci. Ensuite, on a ouvert un site internet qui a reçu environ 10 000 contributions des citoyens souhaitant que certaines choses figurent dans la Constitution, sans compter les recommandations des Assisses Nationales qui allaient aussi dans le sens d’une réforme de la Constitution et qui préconisait certaines closes à mettre ou à supprimer du texte » a-t-il étayé.  Avant d’ajouter qu’ils ont souhaité faire un travail consensuel et le travail l’a été par la méthodologie utilisée et les termes traités. « Nous étions inspirés des préoccupations de la population. Nous étions au nombre de 25 membres à la rédaction de l’avant-projet ; nous étions divisés à plusieurs commissions. Après la rédaction nous l’avons remis au Président de la transition » a expliqué Me Cheick Oumar Konaré.  Sans manquer d’affirmer qu’il y a eu des polémiques autour de certains termes tels que la laïcité et la langue nationale.

C’est donc après tout cela que le Président de la transition a décidé de créer une commission de finalisation. Cette commission de finalisation, a indiqué Me Konaré, devrait revoir leur travail  qu’il soit suffisamment représentatif de la population.  Que cette commission était composée de 70 personnes et qu’elle a décidé de changer certains articles de l’avant-projet. Selon lui, il y a eu de nombreuses innovations  au sein de l’actuel projet de Constitution par rapport à celle de 1992.

« Si cette Constitution passe le régime politique va changer, nous étions sur le régime semi présidentiel inspiré du modèle français ». a-t-il conclu.

Cette séance a permis aux participants de comprendre beaucoup de choses par rapport à la nouvelle Constitution, c’est pourquoi ils ont tenu à remercier le  Club des Amis et Sympathisants de Kassim Traoré (CASKT) pour cette intiative.

Par Fatoumata Coulibaly

Source: Le Sursaut- Mali

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