Le très controversé président du Zimbabwe Robert Mugabe a une nouvelle fois écarté dimanche, à quelques jours de ses 93 ans, l’idée d’un départ à la retraite en arguant qu’il ne disposait pour l’heure d’aucun successeur “acceptable”.
“La majorité des gens pensent qu’il n’y a personne pour me remplacer, aucun successeur possible qui leur serait acceptable, aussi acceptable que je le suis”, a estimé le chef de l’Etat.
Vendredi, son épouse Grace Mugabe avait livré le même constat en expliquant que son époux serait réélu… même mort. “Vous verrez les gens voter pour le cadavre de Mugabe”, avait-elle lancé. Agée de 51 ans, Grace Mugabe, qui dirige depuis deux ans la Ligue des femmes de la Zanu-PF, fait partie des favorites à la succession de son mari, avec l’actuel vice-président Emmerson Mnangagwa.
Lors de son entretien, Robert Mugabe a également balayé les questions sur son état de santé. “Bien sûr, si je sens que je n’en suis plus capable, je le dirai à mon parti pour qu’il me relève de mes fonctions. Mais pour l’instant, je pense que ce n’est pas le cas””, a-t-il assuré.
En 2011, WikiLeaks avait dévoilé un télégramme diplomatique américain datant de 2008 qui affirmait que l’homme fort du Zimbabwe souffrait d’un cancer de la prostate.
L’an dernier, M. Mugabe, qui n’a jamais désigné de dauphin, avait assuré qu’il comptait diriger le pays jusqu’à ses 100 ans.