Le ministre de l’Énergie et de l’Eau, Malik Alhousseini est véritablement engagé dans la mise en œuvre du Programme d’urgences sociales du président de la République qui intègre l’amélioration de la desserte en eau et électricité dans les cercles et localités frontalières du pays. C’est dans ce cadre qu’il s’était rendu samedi à Kolokani pour apprécier l’état d’avancement des travaux et voir la centrale thermique de l’Énergie du Mali et les installations d’eau de la SOMAGEP dans la même localité.
Bâtie sur une superficie de 2 ha, la centrale de Kolokani dispose d’un parc de production de trois groupes pour une puissance installée de 650 KW et une puissance exploitable de 280 KW (la puissance de pointe est de 135 KW, soit une marge 145 KW). Quant au réseau de distribution, il est long de 14 km dont 2,2 km pour la moyenne tension.
Le chef de département des centres de l’intérieur au niveau de Énergie du Mali, Hamma Ag Mohamed a expliqué que le nombre d’abonnés raccordés sur le réseau est de 355 dans la localité. Pour l’éclairage public, des problèmes ont été constatés dans 46 foyers qui ne s’allument pas. Ils seront réhabilités. Le parc de production de l’EDM est globalement thermique. C’est pourquoi la hausse des prix des hydrocarbures demeure un casse-tête pour l’entreprise.
Le ministre Malic k Alhousseini a aussi visité la station de pompage de la SOMAGEP qui dispose d’un château d’eau d’une capacité de 100 mètres cubes. Selon le directeur national de l’hydraulique, Yaya Boubacar, à partir de ce château d’eau, il y a un réseau de distribution composé de 38 bornes fontaines et plus de 500 branchements. Mais il ressort des explications que la quantité d’eau distribuée à partir de 3 forages ne couvre pas les besoins de la ville.
Se réjouissant particulièrement de l’amélioration de l’approvisionnement en eau et électricité, le ministre en charge de l’Énergie a juste rappelé que les efforts se poursuivront pour la réhabilitation et la modernisation du réseau EDM. D’ici fin mars, l’éclairage public sera bien une réalité et des travaux d’extension permettront de raccorder des abonnés au réseau électrique. Auparavant le ministre Malick Alhousseini s’était rendu sur le chantier des travaux relatifs au projet d’eau potable de Kabala, volet financement de la Banque africaine de développement (BAD) où il a annoncé la bonne nouvelle pour les Bamakois, notamment les quartiers de N’Tabacoro, Yirimadio, Faladiè qui connaissent une pénurie d’eau.
Le ministre Malick Alhousseini a visité les installations d’eau potable à N’Tabacoro, la base de stockage des tuyaux à Yirimadio, la base de stockage des tuyaux fontes à Sirakoro Dounfing. Malick Alhousseini a également visité la station de pompage à Missira et le chantier du réservoir d’eau de 2 500 mètres cubes et tuyaux PVC à N’Tomikorobougou. Le directeur de la SOMAGEP, Aboubacar Kane a expliqué les raisons du manque d’eau des habitants des logements sociaux de N’Tabacoro. C’est un quartier excentré par rapport à l’unité de production principale de Missabougou qui ne fait que 12 millions de litres par jour. Or à N’Tabacoro, il y a un peu plus de 4000 abonnés qui consomment presque la moitié de cette quantité. La même station alimente Missabougou Zerni et une partie de Faladiè. Du coup, avec les prélèvements qui se font, en amont, l’eau qui arrive aux logements sociaux n’est pas suffisante pour approvisionner tout le monde. Aux grands maux, les grands remèdes. Le ministère en charge de l’Énergie, à travers la SOMAGEP, a développé une stratégie alternative qui mettra fin au manque d’eau dans certains quartiers de Bamako, en attendant la fin des travaux de Kabala prévue en décembre prochain. Ainsi, des forages profonds avec des débits relativement conséquents seront réalisés. Ces forages seront raccordés aux réseaux existants ce qui permettra d’améliorer la desserte en eau des populations des quartiers concernés. Pour le ministre Malick Alhousseini, le problème d’eau dans la capitale est dû au retard enregistré dans les investissements pour l’alimentation en eau. « Le temps est contre nous. Nous n’avons pas le droit d’accuser du retard, sinon les conséquences seront dramatiques », a prévenu le ministre Malick Alhousseini, avant d’engager ses services techniques, notamment la SOMAGEP, la SOMAPEP, à accélérer la cadence des travaux. A cet effet, il a annoncé que dès décembre prochain, la station de pompage de Kabala sera fin prête. « Les premiers mètres cubes seront disponibles pour les populations qui sont raccordées aux réseaux existants. Bref, les six Communes de Bamako auront accès à l’eau potable sans problème », a-t-il assuré.
Pour le ministre Malick Alhousseini, il y a des urgences auxquelles, il faut répondre. Ainsi, les situations de détresse dans les zones critiques sont apaisées à travers la réalisation des forages profonds. « Cela permettra, en attendant Kabala, de répondre au déficit hydrique dans ces zones critiques. En d’autres endroits, nous allons continuer la réalisation des forages isolés c’est-à-dire du système hydraulique villageois amélioré », a expliqué le ministre de l’Énergie et de l’Eau qui a félicité l’ensemble des partenaires dont les efforts doivent être maintenus pour la mobilisation de fonds des deux derrières phases du projet de Kabala pour lesquelles 200 milliards de Fcfa ont été mobilisés.
Aminata D.
SISSOKO
Mariam TRAORé
Source: Essor