La visite du premier ministre de la transition au Qatar a été plus que fructueuse. De résultats probants ont été enregistrés. Selon la Primature, le chef du gouvernement, a démarché les autorités qatariennes pour une coopération dans tous les domaines entre le Mali et le Qatar.
« À tous ses interlocuteurs, le Chef du gouvernement a plaidé pour un appui au Mali. Au centre des préoccupations des autorités de la Transition malienne, la question d’emploi surtout des jeunes, l’appui budgétaire et l’investissement dans les secteurs comme l’éducation, la santé, les infrastructures mais aussi et surtout dans la transformation des produits agricoles, des ressources minières et animales », a précisé la primature.
Près de 15 milliards de franc CFA dans le domaine de l’enseignement
Les autorités du gouvernement Qataris et celles du Fond Qatari se sont engagées à accompagner le Mali pour le financement de tout projet qui leur sera soumis. Déjà un financement de l’ordre de 24,5 millions de dollars (environ 15 milliards de FCFA ) est déjà disponible. Cela, dans le domaine de l’enseignement
« Son excellence nous a expliqués les besoins des investissements au Mali. Bien sûr, nous sommes toujours prêts et puis entre le Mali et nous, il y a des projets qui sont en cours qui concerne le domaine de l’éducation. Le fond qatari s’intéresse à l’enseignement, à la santé, au progrès, au développement économique et tous les sujets qui concernent la progression humaine », expliquent les autorités qatariennes.
A son côté, le chef du gouvernement malien s’est félicité de la réussite de sa visite qui lui a permis de décrocher un financement immédiat de 15 milliards de F CFA. « J’ai insisté particulièrement sur les questions d’investissements dans le développement, de l’agriculture, de l’élevage, des routes, de l’énergie, des mines, des infrastructures routières, de l’emploi de la jeunesse, de la transformation des produits nationaux mais aussi dans le domaine de l’éducation et naturellement on ne peut pas oublier des actions humanitaires avec la situation de notre pays où nous avons des réfugiés, la population qui est démunie, les handicapés. C’est l’ensemble des préoccupations des différentes couches de notre population qui ont été mis sur la table », a déclaré Dr Choguel Kokalla Maïga au micro de l’ORTM, avant d’ajouter : « Il y a ensuite les investissements dans le domaine de l’éducation. Dans l’immédiat, il y a 24 millions de dollars qui sont disponibles. Dès notre retour, les dispositions seront prises ».
Selon le premier ministre Maïga, il y a d’autres secteurs sur lesquels compte rendu sera fait à qui de droit afin que l’État malien puisse préparer un paquet de dossiers pour aller vers la coopération avec le Qatar.
L’organisation prochaine d’un grand forum Qatar-Mali
Cette visite a permis au premier ministre malien de convenir avec les autorités qatariennes sur l’organisation d’un grand forum Qatar-Mali. Objectif : passer en revue toutes les possibilités d’investissements. Selon Dr Choguel Kokalla Maïga, les autorités du Qatar se sont dit prêtes à accorder des facilités aux jeunes maliens qui veulent travailler dans leur pays.
« Nous avons surtout parlé de l’emploi des jeunes. Nous avons indiqué que l’un des soucis des autorités de la transition, notamment du Président, c’est donner du travail aux jeunes pour renforcer l’espoir et la confiance dans la transition. Nous avons donc retenu que très rapidement, des équipes techniques vont se mettre au travail pour finaliser la convention qu’il y a entre nos deux pays de manière à pouvoir fixer des quotas des Maliens qui pourront venir travailler régulièrement et légalement au Qatar », précise le Premier ministre malien. Les jeunes concernés par ce projet sont ceux âgés de 18 à 35 ans. A en croire Dr Choguel Kokalla Maïga, il y a environ 200 à 300 jeunes maliens au Qatar. Le Premier ministre a plaidé pour leur régularisation.
Il faut rappeler que le premier ministre a profité de cette visite pour expliquer aux autorités qatariennes les efforts du gouvernement malien en proposant 24 mois à la CEDEAO afin d’avoir un compromis avec la communauté internationale pour une sortie de crise au Mali.
Boureima Guindo
Source : LE PAYS