Il est prévu un forum de paix à Kidal à la fin du mois de mars. Le Premier ministre, Modibo Kéïta, doit s’y rendre. Vu la visite ratée du 1er PM d’IBK, Oumar Tatam Ly et celle catastrophique et tragique du 2ème Moussa Mara, la visite prochaine du 3ème Modibo Kéita sera-t-elle sans conséquence ? Rien n’est moins sûr ; car il n’y a pas deux sans trois.
Un pas supplémentaire vient d’être franchi vers le retour de la paix au Mali. Du moins à en juger par les conclusions qui ont sanctionné la rencontre quadripartite de la semaine dernière – gouvernement, plateforme, CMA, médiation. Signe que l’on est en passe de rompre avec l’immobilisme de ces derniers mois, le Premier ministre, à la tête d’une importante délégation, est attendu le 15 mars prochain à Kidal. Cette visite du Premier ministre, Modibo Kéïta, de l’avis de nombreux observateurs, est sans conséquence. Pour preuve, l’ancien Premier ministre, Oumar Tatam Ly, n’a pas pu atterrir à Kidal, un territoire contrôlé par les éléments de la CMA. Son successeur Moussa Mara qui avait forcé l’atterrissage sur Kidal. On connait la suite…
Et la visite prochaine de l’actuel Premier ministre, Modibo Kéita, n’est sans conséquence. D’autant plus la CMA n’a pas de parole donnée. Elle ne respecte jamais ses engagements. Maitre absolu de Kidal, elle (la CMA) a travaillé à mettre dans la tête des Kidalois que le gouvernement malien est la réincarnation du diable : un être malfaisant qui guette la moindre occasion pour administrer des coups d’épingle à répétition. Il était prévu la réouverture des classes fermées depuis quatre ans à Kidal, mais le ministre de l’Education Barthélemy Togo qui devait s’y rendre sur les lieux, a été empêché à la dernière minute.
En définitive, la visite prochaine à Kidal du Premier ministre, Modibo Kéïta, est sans conséquence. D’autant plus jusque-là les membres du gouvernement malien y sont déclarés persona grata. Il n’y a pas deux sans trois. L’exception confirmera-t-elle cette fois la règle ? Rien n’est moins sûr.
Agmour
Source: Le Pays
