La loi CMA, une leçon bien apprise par le tigre
Une visite criée par les médias de la capitale malienne a été décriée par les groupes séparatistes qui se réclament depuis un certain temps seuls maîtres de la région de Kidal. Depuis les évènements de 2012, précisément après le coup d’Etat, la région de Kidal a échappé au contrôle des autorités de Bamako. Pour cause, les groupes séparatistes malgré la signature en 2015 à Bamako de l’accord issu du processus d’Alger ne veulent la présence ni des autorités maliennes, ni de l’armée malienne. Ils clament depuis, la paternité de la huitième région administrative et dictent leur loi à leur entendement et en leur faveur. Voilà le résumé d’une leçon bien comprise par le nouveau premier ministre Soumeylou Boubeye Maiga.
Cette position de force que détient la Coordination des Mouvements de l’Azawad CMA est près qu’une réalité. Car, depuis la visite désastreuse et désavouée de l’ancien chef de gouvernement Moussa Mara en 2014, il n’y a aucune présence des forces de l’ordre malienne. Malgré la stratégie du gouvernement de se faire représenter par un fils de la région ce qui a d’ailleurs provoqué de véritable contestation. La nomination du nouveau gouverneur au mois d’Août a même fait empirer la situation et provoqué la contestation des présumés maître de la zone. Cette contestation par la Coordination des Mouvements de l’Azawad était justifiée sous le prétexte qu’il n’y a pas eu de concertation préalable à ce sujet, ils déclarent aussi que le nouveau gouverneur serait un proche d’un groupuscule concurrent de la CMA (la plateforme). Conséquence, le gouvernorat de Kidal est en navette entre Bamako et Gao.
Le gouvernement malien resterai toujours à obéir les ordres et respecter les lois de la CMA ? Tout porte à le. Quand la visite d’un premier ministre se plie au gré des indépendantistes. Par contre, si l’ancien premier ministre Moussa Mara a accepté de récolter les dommages collatéraux après avoir effectué sa visite sans vouloir obéir aux maitres des lieux, nous voilà aujourd’hui l’actuel premier ministre Soumeylou Boubeye Maiga a compris la leçon et s’est comporté en bon élève.
Mamoutou TANGARA
SOURCE LE DENONCIATEUR