Afin de mieux répondre aux aspirations légitimes de sa clientèle, le PCA, le DG et plusieurs autres cadres de la société EDLM-sa ont entrepris, du jeudi au vendredi dernier, une visite des centrales électriques de Balingué, de la Sopam et de Sélingué. Objectif : s’enquérir de l’état d’avancement des travaux d’entretien, de réparation et toutes autres mesures utiles pour faire face aux besoins de sa clientèle pendant la période de pointe allant de mars à juin. Ils étaient accompagnés du directeur général technique adjoint, M. Guindo, du directeur des relations publiques et de la communication, Tiona Mathieu Koné et plusieurs autres responsables.
La période de pointe est un moment qui met les installations d’EDM-sa à rude épreuve car toute la clientèle consomme à plein. C’est dans ce cadre que le PCA, Ibrahim Bocar Daga et le DG, Doroh Berthé, ont initié une visite de deux jours pour évaluer l’état des lieux. La période de pointe se prépare à travers la visite des grandes installations qui sont, par ailleurs, des lieux hautement stratégiques dans la distribution de l’électricité sur le réseau interconnecté. Balingué, la première étape, compte deux centrales.
La première, appelée Deutz, est fonctionnelle depuis 2002. Avec quatre groupes et une capacité de production de 20 Mégawatts, la centrale connait actuellement d’intenses travaux pour être à la hauteur pendant la période de grande consommation. C’est ainsi que, sur les quatre groupes, deux sont en phase de finition de conversion du gasoil au fuel lourd afin d’amoindrir le coût de production et, conséquemment, celui de la vente.
La deuxième centrale de Balingué appelée centrale BID, la banque islamique de développement l’ayant financée, compte également quatre groupes avec une capacité de production de 45 Mégawatts. Fonctionnelle depuis 2011 avec du fuel lourd comme combustible, les travaux de son extension sont en cours. Lors de la visite à Balingué, le directeur des relations publiques et de la communication, notre confrère Tiona Mathieu Koné, a lancé un véritable cri de détresse. En effet, Balingué se trouve au cœur de la zone industrielle et les eaux usées des tanneries attaquent dangereusement les installations électriques alors que leur entretien et leur révision sont excessivement coûteux.
« Il est temps que l’Etat fasse quelque chose car la corrosion due à ces tanneries impactent sur la durée de vie de nos installations. Ainsi, les équipements qui doivent durer dix ans ne dépassent guère cinq ou six. Le cuivre jaunâtre, conducteur de l’électricité, devient noirâtre suite à la pollution qui, par ailleurs, affecte la santé du personnel » a lancé Tiona Mathieu Koné. A sa suite, le DG d’EDM-sa, Doroh Berthé, a fait remarquer que plusieurs lettres ont été adressées au ministère de l’Environnement et de l’assainissement afin qu’une issue favorable soit trouvée à cette situation qui n’a que trop duré.
La deuxième étape de cette visite était la Sopam située à Sirakoro Méguétan. Cette centrale a la particularité d’être privée. Elle produit de l’électricité qu’EDM-sa achète et revend à sa clientèle. La Sopam compte cinq groupes qui ont été convertis du gasoil en fuel lourd sur lesquels quatre sont fonctionnels et le cinquième qui attend d’être mis en réseau doit être disponible d’ici deux semaines. Avec une capacité de production de 40 Mégawatts, les responsables d’EDM-sa souhaitent ardemment que le cinquième entre en activité afin d’augmenter ses capacités de production. Il est important de signaler que les travaux de reconversion et de mise à niveau des cinq groupes de la Sopam ont été entièrement préfinancés par EDM-sa. Naturellement, dans la transaction entre les deux sociétés ce montant sera graduellement défalqué.
Avant de quitter les lieux, le PCA, Ibrahim Bocar Daga, après avoir félicité le DG et ses collègues, s’est dit convaincu qu’EDM-sa saura être à la hauteur des attentes. « Nous sommes ici pour voir les outils de travail afin qu’ils soient à l’optimum en vue de la période de pointe qui s’annonce. C’est un travail qui se fait en amont et c’est ce qui explique notre présence ici. Nous sommes conscients des problèmes environnementaux mais il faut reconnaitre que c’est aussi une question économique. Je suis entièrement satisfait de cette visite car partout où nous sommes passés ça ronronne, preuve que les machines roulent pour la satisfaction de la clientèle » a confié le PCA.
La dernière étape de cette visité était Sélingué. Ici, la centrale est hydroélectrique et compte quatre groupes pour une capacité de production de 44 Mégawatts. Sur les quatre groupes, deux sont actuellement en marche avec 8 Mégawatts chacun. Les deux autres groupes sont en révision (au moins six mois) et la révision d’un groupe coûte 2 à 3 milliards de nos francs.
Le lac de retenue du barrage hydroélectrique de Selingué fait 450 km² pour une profondeur de 23m et une réserve de 2 milliards 200 millions m3. Il faut préciser enfin que le barrage de Sélingué, le seul à être la propriété exclusive du Mali, a été inauguré le 11 décembre 1982 par le Général Moussa Traoré, alors président de la République.
Diakaridia YOSSI
Source: L’Indépendant