Le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation était venu s’assurer du retour effectif de l’Administration et des services sociaux de base dans la région
Le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maïga, a séjourné du 8 au 9 décembre 2021 à Kayes dans le cadre d’une mission d’information et de sensibilisation sur le retour effectif de l’Administration et des services sociaux de base dans la région.
Le ministre Abdoulaye Maïga et sa délégation ont animé une conférence avec les forces vives de la 1ère région administrative du pays à la délégation régionale de la Chambre de commerce et d’industrie (CCIM), avant de rencontrer successivement les représentants de l’État et les élus dans la salle de conférence du gouvernorat, sans oublier les notabilités.
«La mission que j’ai l’insigne honneur de conduire en compagnie du ministère de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale, chargé de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale et du Conseil national de Transition (CNT) traduit en actes concrets la politique du gouvernement de Transition d’œuvrer, de façon inclusive et en toute transparence à relever les défis de la refondation de notre pays, en apportant les réformes y afférant dans l’intérêt supérieur de nos populations», a introduit le colonel Abdoulaye Maïga.
Le colonel Maïga a, en conformité avec les objectifs fixés par le Programme d’action gouvernemental (PAG) 2021-2022, décidé d’entamer une tournée nationale de rencontres et d’échanges avec l’Administration et les forces vives du pays en vue de témoigner de leur volonté manifeste de consolider la présence de l’État dans les circonscriptions administratives, constater les progrès, prendre en charge les préoccupations de nos populations et de s’assurer de leur adhésion aux actions du gouvernement.
Il a indiqué que les réformes liées à la réorganisation territoriale et à l’opérationnalisation des nouvelles régions constituent des défis majeurs pour son département. «Il appartient à chaque acteur de continuer à jouer le rôle qui lui est dévolu pour assurer la réussite du processus de réorganisation territoriale et permettre à notre pays d’avoir des frontières internes reconnues et acceptables ainsi que des circonscriptions viables.
Malgré l’apport en capitaux, estimé à plus de 120 milliards de Fcfa (transférés annuellement au Mali) des émigrés maliens ressortissants de la Région de Kayes, l’émigration concerne les actifs et souffre de la conjoncture actuelle poussant certains pays à adopter des politiques plus restrictives. Ce qui n’est pas sans conséquence sur l’économie de la région.
Les autres préoccupations se résument à la lutte contre le chômage, le désenclavement, la protection de l’environnement, la relance du chemin de fer, la création de l’université, la formation et le financement des activités génératrices de revenus.
«S’agissant du phénomène de l’esclavage par ascendance et de la détérioration de l’environnement, en plus des actions de justice, l’administration a mené de nombreuses activités de sensibilisation et de communication autour de ces questions.
De nombreux services sociaux ont pu être réalisés grâce notamment aux fonds de l’Agence nationale d’investissement des collectivités territoriales (ANICT) avec la contribution des collectivités. Et aujourd’hui, ces efforts ont besoin d’être soutenus et encouragés pour la stabilité et le développement de la région », a souligné le gouverneur de la Région de Kayes, le colonel Moussa Soumaré.
Selon lui, la présence effective de l’administration dans la région est une réalité, malgré la menace terroriste qui plane sérieusement sur certaines localités.
Le maire de la Commune urbaine de Kayes, Adama Guindo, a évoqué la nécessité d’une révision constitutionnelle, car la Constitution du 25 février 1992 ne prend pas en compte les nouvelles communes. Il estime que le PAG reflète les aspirations du peuple et les Assises de jeter les bases d’un Mali nouveau.
Dr Youssouf Coulibaly du CNT a assuré les populations de Kayes que son institution fera tout pour adopter les futurs projets de textes qui concerneront leur région, notamment la création de l’Université.
Bandé Moussa SISSOKO
Amap-Kayes
Source : L’ESSOR