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Visite du chef de l’État : À LA DÉCOUVERTE DE L’UN DES POUMONS DE L’ÉCONOMIE IVOIRIENNE

C’est avec son titre de citoyen d’honneur d’Abidjan et de chef traditionnel «Botto» que le président de la République a visité le port de la ville, dans le quartier de Treichville. Sur place, Ibrahim Boubacar Keïta a été accueilli par le vice-président, Daniel Kablan Duncan et les responsables du port. C’est la première fois qu’un président malien foule le sol du port autonome d’Abidjan, considéré comme l’un des poumons de l’économie ivoirienne par lequel transitent des milliers de tonnes de marchandises en direction du Mali, du Burkina et du Niger. En 2017, ce sont précisément 821.000 tonnes de marchandises qui ont transité du port d’Abidjan vers le Mali, soit une croissance de 15,6%.

Créé en 1950, ce port, le plus ancien de la Côte d’Ivoire, génère 73% des recettes douanières et représente 76% des échanges avec l’extérieur, selon les explications de son directeur général Hien Sié Yacouba, ajoutant que sa structure a créé plus de 80.000 emplois directs et indirects. Il a aussi ajouté que 30% du trafic maritime global va à destination du Mali qui dispose d’entrepôts. Avec la crise ivoirienne conjuguée à d’autres difficultés (frais douaniers, tracasseries routières, état des routes), nos opérateurs économiques avaient tourné le dos au port d’Abidjan au profit de celui de Dakar, au Sénégal. Avec les gros investissements en cours (environ 760 milliards de FCFA), les autorités ivoiriennes comptent faire du port d’Abidjan la première destination en Afrique de l’Ouest.
«Le port autonome d’Abidjan se modernise pour relever les défis maritimes et portuaires en perpétuelle mutation», a souligné Améré Koffi Kouakou, ministre ivoirien des Infrastructures économiques. Il a rassuré les opérateurs économiques maliens que toutes leurs préoccupations ont été prises en compte, ajoutant que certaines d’entre elles connaissent un début de solution, notamment la construction d’un parking sur l’autoroute du nord au PK 27, la suppression du Terminal handling charge (THC) correspondant aux frais de chargement/déchargement. Dans une déclaration à la presse, le chef de l’Etat a confié ceci: «ce qui est à l’oeuvre ici est pour le confort futur des pays comme le nôtre. Nous en sommes conscients. Ce sont des investissements colossaux…Cela doit être apprécié et dit».
Pour le directeur général du port autonome d’Abidjan, les investissements importants en cours doivent permettre à sa structure de se positionner davantage. «Nous travaillons à être compétitifs pour alimenter les économies de la Côte d’Ivoire et de pays de l’hinterland (Mali, Burkina, Niger)», a assuré Hien Sié Yacouba.

Envoyés spéciaux
Madiba KEITA
Habib KOUYATÉ

 

Source: Essor

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