L’envoyé spécial de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cédéao), l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan est arrivé ce jeudi matin à Bamako. Il a été accueilli par le ministre malien des Affaires étrangères de la junte au pouvoir. Dans la foulée, il a commencé les consultations avec l’espoir d’obtenir avant son départ ce vendredi de Bamako du gouvernement malien un « délai raisonnable » au sujet de la fin de la nouvelle transition qui va commencer.
Peu après son arrivée à Bamako, Goodluck Jonathan le médiateur dans la crise malienne et sa délégation ont eu un entretien avec le comité local de suivi de la transition. Composé de représentant de la Minusma, de l’Union africaine et de la Cédéao, ce comité a fait une présentation de la situation du moment.
La transition de 18 mois arrive à terme fin février 2022, et il n’y aura pas d’élection. Tout tourne désormais autour de la nouvelle date du scrutin devant marquer la fin de la transition au Mali. Un rapport d’une équipe technique conjointe existe.
Deux plans de transition étudiés
L’ambiance de travail est plutôt bonne entre la mission de la Cédéo et ses interlocuteurs locaux. La base de discussion, comme l’a déclaré le médiateur Goodluck Jonathan, est le document produit par une équipe technique composée des partenaires étrangers réunis au sein du Comité de suivi de la Transition et de personnalités maliennes.
Les deux parties se félicitent plutôt des résultats de cette première phase de discussions. « Les équipes techniques, les documents sur lesquels ils ont travaillé reflètent les besoins de réforme du Mali. Reste maintenant à trouver un bon équilibre entre les réformes essentielles pour le Mali et le temps qui est adéquat, nécessaire et réaliste pour pouvoir arriver à ce document consensuel », affirme le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop.
Dans ce document que nous avons pu consulter, il y a deux plans. Plan A : 12 mois de transition à compter de fin février 2022. Plan B : 16 mois. La première option est appuyée par la Cédéao, la seconde est plutôt la vision de la situation de l’Union Africaine. Mais attention rien n’est encore arrêté…
Abdoulaye Diop, le ministre malien des Affaires étrangères : « A ce stade, nous ne sommes pas en mesure de faire une déclaration quelconque sur la durée. Mais les discussions se poursuivent dans un bon état d’esprit. La compréhension est bonne entre les deux parties. » Les entretiens se poursuivront ce vendredi.
Source: RFI