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Visite aux soldats Français: Emmanuel Macron au Mali cette semaine

Devenu, hier dimanche, le huitième président de la Vè République française, au terme d’une cérémonie de passation de pouvoir avec François Hollande, Emmanuel Macron, pour qui la mission du nouveau président sera de lever les doutes, de tracer la route et d’incarner les espoirs, a fait l’honneur à notre pays et au Président IBK en réservant une de ses toutes premières visites officielles au Mali. De sources proches de l’Elysée, cette visite interviendra en fin de cette semaine.

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Exemplarité de la coopération franco-malienne. Le Mali est et reste toujours un partenaire important et stratégique pour la France en Afrique. Le changement à l’Elysée n’affecte pas cette dynamique. Le fait pour Emmanuel Macron de réserver une de ses premières visites officielles au Mali pourrait dissiper, en tout cas atténuer, les suspicions et les susceptibilités d’une bonne partie de l’opinion malienne envers Paris.
Cette visite du tout nouveau Président français dans notre pays est la confirmation non seulement de l’intérêt français mais aussi du soutien décisif de Paris à Bamako dans sa lutte contre le terrorisme et l’insécurité. Une manière pour Emmanuel Macron de s’inscrire dans la dynamique de François Hollande en faveur de la souveraineté et de l’intégrité territoriale du Mali. Une surprise ? En tout cas, c’est la concrétisation d’une promesse électorale du nouveau locataire de l’Elysée qui lors de la campagne présidentielle s’est inscrit dans la poursuite de l’action militaire engagée par son prédécesseur en matière de lutte contre le terrorisme.
Sur le dossier malien, le nouveau Président français, qui a hérité hier dimanche en tant que chef des armées, d’un dispositif militaire (l’opération Barkhane) ambitieux, qui couvre cinq pays du Sahel et mobilise depuis trois ans plus de 4 000 soldats français au nom de la lutte antiterroriste, a donné, jusqu’à présent, tous les gages d’une parfaite continuité avec la politique menée par François Hollande : « Nos soldats à l’étranger se battent pour notre sécurité. Notre bataille est une bataille à l’international contre Daech. Je continuerai ce combat avec fermeté et détermination ».
A quelques jours du renouvellement du mandat de la MINUSMA, la visite de Macron s’analyse comme un soutien clair et renouvelé de la France à notre pays et un appui presqu’inespéré pour le gouvernement et les FAMA, d’une part, vilipendés et accusés à tort (comme d’habitude) par la FIDH (Fédération internationale des droits de l’homme), et d’autre part, tancés par l’opposition en quête de crédibilité et certains partenaires de mauvaise foi qui ne voient pas, à leurs dires, de rythme soutenu dans la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger.
Au plan purement interne, la visite de Macron constitue pour le Président du pain béni. Lui, que ses adversaires payent en monnaie de signe à l’occasion du départ de son « ami » Hollande, pourrait toujours se targuer de continuer à jouir de solides relations dans toutes les générations de la classe politique française, du respect et de la considération à l’Elysée et du soutien de Paris dans sa quête de stabilisation de son pays, qu’il espère avec le soutien des alliés dont la France débarrassée des hordes terroristes.
Un signal politique fabuleux, comme le dirait le président IBK lui-même, qui pourrait être capitalisé en terme d’un clin d’œil des investisseurs et de la mobilisation sociale pour dire : le Mali est bien de retour dans le cercle vertueux des nations, malgré les troubadours et les pessimistes, le Mali n’est pas seul, il bénéficie d’écoute et d’accompagnement, avec la forte et exemplaire solidarité de ses amis et de la communauté internationale, le pari est à portée de main. Le Mali s’en sort, et son honneur sera sauf ine fine.
Derrière cet enthousiasme compressible, l’illusion a-t-elle une place au regard des intérêts en jeu. En la matière on sait que les nations n’ont que cela dans le viseur. Ce n’est pas tant pour la considération, le respect, l’affection et l’amitié qu’il a pour le président IBK ou pour le peuple malien que le président Macron viendra dans notre pays. S’il vient au Mali, c’est d’abord avant tout pour l’intérêt exclusif de la France, sa place et la présence militaire sur la planète.
Avant lui, en 2012, François Hollande, tout juste élu, avait choisi lui d’effectuer une visite surprise en Afghanistan le 25 mai, pour préparer le retrait des forces françaises engagées dans le pays.
Emmanuel Macron, qui lui succède officiellement ce dimanche, avait fait savoir ces dernières semaines que son premier déplacement à l’étranger serait auprès des forces françaises. Il se rendra finalement dès ce lundi à Berlin pour y rencontrer la chancelière allemande Angela Merkel, signe de son attachement au «couple franco-allemand».
La poursuite de l’engagement militaire français dans le Sahel ou Asie est une des promesses de Macron comme nous l’avons évoqué ci-haut. Or, l’opération Barkhane est le fleuron de l’engagement français aujourd’hui dans le monde avec 5000 hommes. Macron vient, avant tout, rendre visite à ses hommes qui se battent pour assurer la présence française dans le Sahel et y défendre l’intérêt de la France.
Les pays n’ont pas d’amis, rien que des intérêts, des intérêts qui n’excluent toutefois pas un élan de solidarité et d’humanité comme c’est le cas pour l’engagement français au Mali.
Merci à la France, merci à Hollande et à Macron pour ce formidable élan de solidarité.

Par Mohamed D. DIAWARA

 

Source: info-matin

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