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Virus Ebola : le bilan s’alourdit en Guinée

Le virus Ebola prend de l’ampleur. Le dernier bilan de l’épidémie en Guinée est accablant : l’Organisation Mondiale de la Santé a enregistré 157 cas suspects dans le pays et 111 en sont décédés. Le Docteur Keiji Fukuda, directeur adjoint de l’OMS a affirmé que l’épidémie de fièvre est « l’une des plus graves jamais enregistrées ».

 

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La souche du virus qui frappe le pays depuis maintenant plus de deux mois est la plus dangereuse. « La souche Zaïre tue environ 90% des patients contaminés » selon Médecins sans frontières. Les associations et le gouvernement sont désormais pris dans une course contre la montre pour enrayer l’expansion du virus. Le ministère de la santé demande « aux populations de garder le calme et la sérénité ».

Les pays frontaliers ont eux aussi pris des mesures de sécurité et d’hygiène car le virus semble s’être propagé rapidement. Au Libéria, 21 cas suspects ont été recensés, dont 10 décès. Au Sierra Leone, 2 suspicions d’Ebola chez des personnes venues de Guinée ont été signalées mais n’ont cependant pas été encore confirmées officiellement. Au Mali également, 9 suspicions ont été enregistrées.

« Il s’agit de l’une des épidémies les plus effrayantes à laquelle nous sommes confrontés » a ajouté le docteur Fukuda. La maladie est apparue il y a quarante ans mais « cette partie de l’Afrique de l’Ouest n’a jamais connu d’Ebola auparavant, ce qui crée des difficultés dans les mesures de contrôle. Il est essentiel de communiquer pour éviter que les rumeurs alimentent la peur ». Le ministère de la santé, en collaboration avec ses partenaires a ainsi pris les mesures adéquates en instaurant le traitement gratuit de tous les malades dans les centres d’isolement et en augmentant les conseils et informations à la population concernant les mesures d’hygiène.

Le virus Ebola est une fièvre hémorragique foudroyante et aucun vaccin ni traitement n’est encore connu à ce jour. Il a été identifié pour la première fois dans les années 1970 dans les régions de la République démocratique du Congo. Les épidémies les plus violentes ont affiché un taux de mortalité de plus de 90%. La plus mortelle enregistrée par l’histoire reste l’épidémie en Ouganda de l’an 2000 : 425 cas avaient alors été enregistrés et la moitié avaient été fatals.

Plusieurs pays ont mis en place des « barrages » sanitaires, comme la Côte d’Ivoire qui, par le passé, a déjà été ravagée par le virus et qui redouble d’attention. Les pays d’Afrique du nord, bien qu’aucun ne soit touché, ont activé un plan de surveillance. En France, la ministre Marisol Touraine a annoncé le 2 avril dernier avoir mis en place une « vigilance accrue ». Bien qu’il n’y ait encore aucune raison de s’inquiéter, le professeur Denis Malvy, du service des maladies infectieuses et tropicales au CHU de Bordeaux rapporte cependant, lors d’une interview pour l’Express, qu’il est tout de même possible d’avoir des cas d’importations si une personne ramène le virus de l’un des pays touchés. Car la France présente des liens forts avec ce pays francophone.

Article Aleteia

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