La localité de Diougani, située à quelque 52 kilomètres de Koro, a subi, dans la soirée du 22 au 23 janvier, une violente attaque menée par plusieurs individus armés non identifiés. Il est à déplorer la mort de sept militaires, dont un officier. D’importants dégâts matériels sont aussi à signaler.
Selon des sources concordantes, l’attaque qui avait débuté dans la soirée, entre 22 et 23 heures, s’est pour suivie tard dans la matinée. C’est à coups d’armes lourdes que les assaillants ont pilonné le camp FAMa de la localité. Face à la violence de l’attaque et au mode opératoire des assaillants, lesquels avaient ciblé le camp de tous les côtés, les militaires avaient fini par se replier vers Douna.
Les renforts, qui avaient été dépêchés de Douentza pour rallier Diougani, sont tombés en embuscade à mi-chemin, principalement dans la localité de Boré, un autre haut lieu des groupes terroristes qui sévissent dans cette zone jusqu’à la frontière du Burkina Faso.
En plus des pertes en vie humaine, des dégâts matériels importants sont à signaler. Au moins une dizaine d’engins roulants incendiés, dont six motos et quatre véhicules.
Au moment où nous mettions sous presse, des rescapés de l’armée étaient signalés du côté de Douna.
Les secteurs de Koro et Douentza font régulièrement face à des attaques récurrentes, menées par les groupes terroristes qui essaiment au Centre du pays et à la frontière avec le Burkina Faso.
L’attaque n’a pas été revendiquée mais suivant le mode opératoire de ces assaillants, deux groupes terroristes pourraient avoir mené cette attaque. Il s’agit de la Katiba Ansar Eddine Macina et la Katiba Ansaru Islam, deux organisations terroristes très mobiles au Centre et affiliées au GSIM.
Il est à signaler qu’au moment où cette attaque était perpétrée contre Diougani, une attaque similaire visait le Burkina Faso.
C’est dire que, depuis quelques jours, on assiste à une montée de la violence terroriste avec des attaques coordonnées de part et d’autre des zones frontalières.
Une situation qui nécessite une extrême vigilance des forces armées et de sécurité.
A. DIARRA
Source: l’Indépendant