Après les nombreux épisodes relatifs à la violence en milieu scolaire et universitaire dans notre pays, il a fallu trouver des réponses appropriées et imédiates pour garantir aux élèves et étudiants du Mali, d’étudier dans un environnement sain et sécurisé. Après la mise en route des recommandations du Forum sur l’insécurité en milieu scolaire et universitaire, les autorités scolaires ont jugé utile de créer un cadre de formation pour les responsables de l’AEEM, principale association des élèves et étudiants de notre pays. Plusieurs thématiques ont été abordées au cours de la formation. Entre autres, les missions et le fonctionnement des administrations des institutions d’enseignement supérieur et leurs règlements intérieurs. Les œuvres sociales universitaires, les droits et devoirs de l’AEEM en tant qu’association, la citoyenneté, le civisme et le patriotisme.
Ce cadre qui contribue non seulement à rapprocher l’administration des étudiants, a favorisé les échanges entre acteurs du monde scolaire et universitaire, pour le plein épanouissement des apprenants, qui en ont salué le bienfondé : « cet atelier de formation à notre intention est une initiative salutaire de notre département de tutelle et vue son importance, elle doit être pérenne. Nous sortirons plus renforcés que jamais dans l’objectif de bannir totalement la violence sur l’espace scolaire et universitaire », a laissé entendre Sirima Seydou Niaré, Secrétaire général du Bureau de Coordination de l’AEEM.
Pour le ministre de l’Education Nationale, Sidibé Dédeou Ousmane, le renouveau du Mali reposera sans doute sur une école prospère, où règne la quiétude des étudiants et des enseignants : « Depuis quelques années, fort heureusement, l’Association des Elèves et Etudiants du Mali s’est inscrite dans la dynamique d’une école performante et apaisée. Nul ne peut apprendre dans un climat de violence et nul ne peut transmettre le savoir si sa sécurité n’est pas garantie. Votre monde est conquis par ceux qui sauront concilier savoir, savoir-faire et savoir être », a déclaré Mme Sidibé Dédeou Ousmane.
Inscrite dans la dynamique de redorer l’image de l’espace universitaire, les responsables du CENOU, sous la conduite du directeur général, colonel-major Ousmane Dembélé ont une idée claire de l’urgence et des défis que traverse le monde universitaire du Mali. C’est pourquoi, il s’est engagé à tout mettre en œuvre afin de « poser les jalons d’un cadre universitaire épanouissant et sans violence ».
Jadis réputé pour la qualité de son système d’enseignement, l’école malienne s’est progressivement transformée en un champ de bataille et de violence qui affecte à la fois les élèves et étudiants, les enseignants et le personnel administratif. Si Sidibé Dédeou Ousmane souligne que nul ne peut transmettre le savoir dans la violence et que l’école malienne se doit de prendre une nouvelle orientation, le Département en charge de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, souligne que cette formation, vient renforcer les nombreuses actions du ministère en faveur des universités et grandes écoles. Elle permet surtout de briser la chaîne de méfiance entre l’administration et les étudiants, et sceller une collaboration fructueuse au profit de l’enseignement supérieur.
« Lorsque l’apprenant fixe les conditions de l’apprentissage, il n’apprendra rien. Il y a un certain temps le politique a constitué, avec l’association des élèves et étudiants du Mali, un vivier de déstabilisateur. Alors la politique s’est engouffrée dans les établissements et l’éducation et l’enseignement se sont envolés par les fenêtres de salle de classe. Les leaders estudiantins doivent avoir une conscience de la nécessité qu’il y a pour eux d’œuvrer à sauver l’école malienne afin d’aider l’administration scolaire à sortir de la spirale des années tronquées, cet infernal cycle de sauvegarde de l’année scolaire », a clamé, Magma Gabriel Konaté, président de la Commission Culture et Education du CNT
Pour le Ministre Amadou Keita, « l’objectif qui a été assigné à l’Enseignement Supérieur c’est de former des cadres compétents qui soient aussi des patriotes pétries des valeurs sociétales maliennes. Pour atteindre ces objectifs nous devons offrir un enseignement de qualité mais aussi des conditions de vie doivent être sans cesse améliorées », a affirmé Pr. Kéita
Pour une université plus performante et sans violence, une nouvelle directive est désormais enseignée. Les étudiants y sont favorables, mais surtout engagés sur ce leitmotiv.
Andiè A. DARA
Source: Bamakonews