Le samedi 15 septembre, aux environs de 21h, la présence d’hommes armés a été signalée dans la cour de l’immeuble abritant la Radio Futur Média (RFM). Ce dimanche matin, à la Maison de la presse, Bandiougou Danté, président de l’Union des Radios et Télévisions Libres du Mali (URTEL) a animé un point de presse pour «condamner» cette situation.
L’alerte sur la présence d’hommes armés a été donnée par le directeur de la Radio lui-même. Sur sa page Facebook, Mamadou Diadié Sacko dit Saxe écrit: «Beaucoup de gardes sont devant RFM lourdement armés». Après cette annonce, la radio cesse d’émettre. Aussitôt, la presse s’alarme. Ce dimanche matin, des communicants proches du pouvoir annoncent sur les réseaux sociaux, sans citer de sources, que l’action des hommes armés visait plutôt un bandit qui abrite près de la radio.
«Faux!», rétorque un employé de la radio présent au moment de la descente. Pourquoi sont-ils montés directement à l’étage où se trouve la radio et ont tenté d’ouvrir les portes de la Radio. Pour cet employé, lorsque les agents ont été prévenus que l’alerte a été donnée, c’est là qu’ils se sont calmés en attendant sûrement d’avoir les «ordres pour se retirer». Au point de presse, le président de l’URTEL condamne cette descente. Bandiougou Danté appelle les journalistes à la «vigilance dans un pays en passe de devenir un État policier».
RFM, c’est la radio qui a accueilli l’activiste Ras Bath lorsque Renouveau FM a été fermée sur ordre du gouverneur du district de Bamako, il y a de cela un mois. La mobilisation des confères avait permis la réouverture de la radio mais sans l’émission «Carte sur table» animée par l’activiste.