Les responsables de l’Association « Siniyesigi » de la Commune III de Bamako ont rencontré jeudi la presse. Cette structure créée à la faveur des législatives dernières, avait besoin d’expliquer sa raison d’être, sa vocation et ses objectifs.
« Siniyesigi » avait été suscité pour soutenir la candidature à la députation de Abdel Kader Sidibé, son président et maire de la Commune III. Mais ses membres et sympathisants n’entendent pas s’arrêter à cela et décident de s’investir dans le développement local.
Abdel Kader Sidibé précise ainsi que l’organisation entend s’engager dans le processus du changement et de la reconstruction de notre pays. L’association va ainsi analyser les attentes des populations de la Commune III recensées lors de la campagne des législatives afin de proposer des réponses adéquates aux différentes sollicitations des uns et des autres.
Afin de créer un autre citoyen, apte à jouer pleinement son rôle de veille et à comprendre la gestion des affaires locales et nationales, « Siniyesigi » va mettre un accent particulier sur la formation. Les membres de l’association seront initiés à l’élaboration de projets afin de participer au développement local et à la lutte contre le chômage. Des jeunes seront également formés en informatique dans le cadre de création de cyberespaces. Autant d’actions qui généreront des emplois, a indiqué Abdel Kader Sidibé. Face à la pauvreté surtout féminine, l’association se propose d’identifier et de former les femmes de la commune à la fabrication du savon et à la teinture.
« Siniyesigi », précise son président, est une association apolitique et compte marquer sa présence au sein de la société civile. Cependant, a-t-il ajouté, l’organisation peut influer sur la politique. En ce sens elle accordera ses voix aux politiques qui partagent la même philosophie et les mêmes projets qu’elle.
Dans la perspective des communales à venir, l’association prépare un travail de formation et de conscientisation de la population afin que celle-ci puisse faire le bon choix. Abdel Kader Sidibé décrit notre pays engagé dans une dynamique du changement qui ne peut aboutir sans une implication de la population qui aura changé de comportement et de vision. Cette évolution passe par une bonne formation qui permettra aux uns et aux autres de connaître les différentes institutions, de se familiariser avec les règles de la démocratie. Le citoyen pourra alors jouer pleinement et efficacement son rôle de sentinelle.
M. A. TRAORE