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Victimes de la crise au Mali : LE JUPREC POUR SATISFAIRE UN FORT BESOIN DE JUSTICE

Le projet Justice-Prévention-Réconciliation s’emploiera principalement à porter assistance aux victimes de violence, établir la vérité, lutter contre l’impunité et la corruption et mener des démarches de dialogue social

mahamadou diarra ministre Justice Droits Homme

Le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Mahamadou Diarra, a présidé mardi à l’hôtel Radisson Blu, le lancement du projet « JUPREC Justice-Prévention-Réconciliation » pour les femmes, les mineurs et autres personnes affectées par la crise au Nord du Mali. La cérémonie a été marquée par l’observation d’une minute de silence à la mémoire des victimes de la crise et un sketch de la troupe Diguiya pour présenter la vocation du JUPREC. « Tous ensemble nous vaincrons la corruption » et « concilier les exigences de paix et de réconciliation avec le besoin de justice des victimes » figuraient parmi les slogans que l’on pouvait lire sur les banderoles accrochés dans la salle de cérémonie.
Initié par un consortium formé par Avocats sans frontières Canada (ASFC), le Centre d’étude et de coopération internationale (CECI) et l’École nationale d’administration publique (ENAP), le JUPREC est financé par le ministère des Affaires extérieures, du Commerce et du Développement du Canada (MAECD) pour un coût de 20 millions de dollars canadiens (environ 12 milliards Fcfa). Sa durée d’exécution est de cinq ans.
Les populations de Koulikoro, Ségou, Sikasso, Mopti, Tombouctou, Diré et Goundam sont les premiers bénéficiaires du JUPREC qui s’emploiera principalement à porter assistance aux victimes de violence, à établir la vérité, à lutter contre l’impunité et la corruption et à mener des démarches de dialogue social.
Le projet entend améliorer l’accès à la justice des personnes affectées par la crise dans les régions touchées, dont les femmes et les mineurs, en vue d’un respect optimal de leurs droits dans un contexte de restauration de la paix et de la stabilité au Mali.
Le JUPREC comporte six volets essentiels : « Prévention des violences basées sur le genre » (VBG), « Aide juridique et assistance judiciaire » (AJAJ), « Litige stratégique », « Gestion de l’intégrité et lutte contre la corruption », « Dialogue social » et « Justice transitionnelle ».
« Le JUPREC adopte une approche d’accompagnement et de subsidiarité qui place les partenaires maliens au cœur des orientations du projet. Il fait d’eux les maîtres d’œuvre de la plupart des activités », a indiqué Me Pascal Paradis, le principal initiateur du projet.
Pour Gervais l’Heureux, le chef du JUPREC, « dans cette quête de justice et de réconciliation, la société civile malienne s’impose comme un acteur essentiel capable de mobiliser la population, interpeller le gouvernement et participer activement au redressement de l’état de droit au Mali.
Quant à Marc André Fredette chargé d’affaires à l’ambassade du Canada au Mali, il a dit la fierté de son pays d’avoir financé un projet qui participe au renforcement de la coopération « canado-malienne », basée essentiellement sur les droits humains. Le projet JUPREC est, de son point de vue, une réponse pluridimensionnelle visant à favoriser la promotion et le respect des droits humain au Mali.
S’exprimant au nom des bénéficiaires, Mme Bouaré Bintou Founè Samaké, la présidente de Wildaf/Mali, a salué une initiative qui facilitera l’accès des couches vulnérables à la paix, la justice et la réconciliation nationale au Mali.
Le ministre de la Justice a salué une initiative qui « arrive à son heure après la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation qui, en principe, signe effectivement et définitivement la paix. Aujourd’hui, il s’agit de la mise en œuvre de l’accord dont il est question et c’est ce que ce projet va faire dès son lancement. On peut même considérer cette cérémonie comme, une cérémonie de lancement de la mise en œuvre de l’accord de paix ».
Pour Mahamadou Diarra, le projet correspond aux priorités du gouvernement, en l’occurrence le Cadre stratégique pour la croissance et la réduction de la pauvreté et la Déclaration de politique générale du Premier ministre.
La justice a un rôle important, capital, à jouer dans la promotion de la paix, de la cohésion sociale, de la sécurité et du développement de notre pays. C’est pourquoi le ministre a invité l’ensemble des acteurs de cette justice à une « claire prise de conscience  ». « Nous avons aujourd’hui l’engagement de faire en sorte que notre mission réponde de façon significative à ce que le peuple malien attend de nous. La justice, elle n’est pas la nôtre, elle est celle du peuple, rendons la au bénéfice du peuple. C’est ça notre redevabilité », a souligné Mahamadou Diarra.
S. TANGARA

source : L’ Essor

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