La ville de Kidal a retrouvé l’électricité. Le transformateur électrique qui permettait de lui fournir du courant et qui avait été détruit le 30 juin dernier par un incendie, a été remplacé. La bonne nouvelle a été annoncée jeudi dernier par le porte-parole de la MINUSMA, Olivier Salgado, lors du traditionnel point de presse hebdomadaire de la mission onusienne au Mali sur ses activités.

Le transformateur électrique avait été convoyé le 8 juillet à Kidal par la MINUSMA depuis Gao. Le lendemain, une équipe d’EDM (Energie du Mali) arrivait sur place en provenance de Bamako pour travailler sur l’installation de l’équipement avec des membres du comité de gestion de l’eau et l’électricité de Kidal.
« La MINUSMA a assuré un rôle essentiel dans l’opération en termes de liaison, de logistique, de transport et de travaux ingénierie et de sécurité. Grâce à  ce transformateur, l’électricité est aujourd’hui de retour dans la ville de Kidal pour le bénéfice de toute la population », a ajouté Olivier Salgado.
Lors de ce point de presse, l’on a également appris l’arrivée au Mali du général de brigade Hervé Gomart comme chef d’état-major de la Force de la MINUSMA. Le général Gomart avait quitté le 1er juillet le commandement d’une prestigieuse brigade interarmes française, la 3ème Brigade légère blindée.
Par ailleurs, les conseillers de la MINUSMA, de l’EUCAP Sahel Mali et leurs homologues maliens ont procédé mercredi à la remise de modules au directeur de l’École nationale de police et au directeur de l’École de gendarmerie. Cette remise consacre la fin des activités de la Commission tripartite chargée de la relecture et de l’actualisation des programmes de formation professionnelle des sous-officiers.
Toujours sur le plan sécuritaire, le 9 juillet, dans le cadre du soutien aux forces de sécurité maliennes, la police de la MINUSMA a participé à la cérémonie de lancement de trois projets pour l’équipement de l’unité fluviale de Mopti, la réparation de neuf véhicules des forces de sécurité maliennes, la réhabilitation et l’équipement du poste de police de Sévaré. Tous ces projets ont été financés par la MINUSMA pour un montant de 51 millions de Fcfa (22  millions de Fcfa pour l’unité fluviale, 19 millions pour la réparation de neuf véhicules et 10 millions pour le poste de police de Sévaré).
A Gao, la MINUSMA a participé au lancement d’un QIP (projet à impact rapide) dans le domaine du maraîchage dans le village de Fafa (cercle d’Ansongo). Ce projet devrait contribuer à améliorer les conditions de vie de 200 foyers. Soutenu par la section « Désarmement, Démobilisation et Réintégration » du bureau régional de la MINUSMA à Gao, le projet est exécuté par l’AMADECOM (Association malienne pour le développement communautaire).
Dans la Région de Tombouctou, plus précisément, à Toya, dans la commune rurale d’Alafia, le bureau régional de la MINUSMA de Tombouctou, a mis une nouvelle motopompe à la disposition des exploitants de cette localité (réf l’Essor du 14 juillet).
Le représentant spécial du secrétaire général et chef de la MINUSMA, Mongi Hamdi, a été reçu jeudi matin par le vice-Premier ministre et ministre belge des Affaires étrangères et européennes, Didier Reynders. La rencontre avait pour objet de discuter du soutien de la Belgique et de l’Europe au rétablissement d’une paix durable au Mali. Mongi Hamdi a souligné que la signature de l’accord par toutes les parties, le 20 juin dernier, est un progrès notable pour le processus de paix, avant d’assurer que la communauté internationale devait plus que jamais, soutenir les dividendes de la paix. « Pour que les populations continuent d’adhérer pleinement au processus de paix, il nous faut répondre à leurs besoins essentiels comme la fourniture d’eau et d’électricité, la réouverture des écoles qui ont été fermées à cause de la crise», a précisé le patron de la MINUSMA.
Il a également saisi cette occasion pour remercier la Belgique pour sa contribution importante à la MINUSMA et plaidé pour un engagement plus soutenu de ce pays et de l’Europe aux côtés des Maliens pour la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la Réconciliation nationale.
La MINUSMA, elle, en collaboration avec le ministère de la Réconciliation nationale, poursuit ses efforts d’explication du contenu de l’Accord et mène actuellement des campagnes nationales avec les associations de jeunes et de femmes, les leaders religieux, les médias, les partis politiques et les parlementaires.
Ainsi, le 14 juillet, les deux partenaires ont collaboré avec la Plateforme des femmes leaders pour la tenue d’ateliers régionaux à Koulikoro, Gao et Tombouctou ayant réuni chacun une centaine de femmes choisies dans des villes et des cercles. Ces évènements ont été tenus en présence des gouverneurs et de notables régionaux. La MINUSMA a fait le point sur le contenu de l’Accord signé, engagé un dialogue entre les femmes pour leur implication dans sa mise en œuvre et recueilli des recommandations pour le suivi de sa mise en œuvre.
Le MINUSMA et le Centre malien pour le dialogue interpartis et la démocratie ont tenu à Bamako un atelier de formation  des leaders des partis politiques sur l’Accord. À l’image des activités avec les femmes, cette formation permettra aux différents partis politiques de se rendre par la suite dans toutes les régions du Mali, sous l’égide du CMDID, pour une explication du texte avec les populations.
A. DIARRA

source : L’ Essor