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Vers une prolongation inéluctable de la Transition

La problématique du délai de Transition se pose et s’impose aux consciences à mesure que les tâches assignée aux autorités actuelles accusent du retard dans leur accomplissement. Sur un délai de 18 mois imparti, en vertu de la charte de la Transition et de commun accord avec la Cedeao, lesdites autorités en ont perdu le tiers dans les tergiversations inhérentes à la mise en place des organes transitoires. Or le calendrier est suffisamment touffu et serré pour que chaque instant compte et paraisse précieux comme de l’or. Au lieu de quoi, l’inaction est sur le point d’empiéter conséquemment et peut-être même irréversiblement sur l’échéance.

 

C’est du moins le cas pour le processus budgétaire de l’exercice 2021. Alors que l’argent est le nerf de la guerre, l’organe législatif de Transition n’a été que trop tardivement convoqué pour la session au cours duquel la loi de finances devrait être examinée puis adoptée. Il va sans dire qu’un retard criant guette les réformes devant précéder et conditionner l’avènement d’autorités légitimes et régulières à travers l’organisation de joutes électorales appropriées. Il n’est dès lors point exclu qu’une prolongation du délai et la Transition se retrouve au cœur des polémiques et conciliabules, si les retards ne sont accusés à dessein pour faire d’une éventuelle prolongation un fait accompli.

Jonction imminente entre le M5 et les députés déchus

Après une traversée du désert consécutive à sa marginalisation par les pouvoirs de la Transition, le M5-RFP n’a visiblement pas dit son dernier mot. En plus de ne rater aucune occasion pour voler dans les plumes des autorités actuelles, l’ex-mouvement anti-IBK paraît très actif dans la reconstitution de ses forces de frappe, quoique ses tentatives de rebondir aient subi de plein fouet les contraintes de l’état d’urgence. Les pourparlers d’un mariage de raison sont ainsi très avancés avec les députés dont le mandat a été interrompu par le coup de force du 18 Août 2020. Après avoir épuisé en vain les recours possibles pour leur réhabilitation puis leur compensation, les parlementaires emportés par les vagues anti-IBK – aussitôt après leur installation – ne voient manifestement d’autre salut que dans la jonction de leurs forces à celles de leurs bourreaux d’hier. Plus question cette fois de réhabilitation mais de faire front commun contre une transition dont les malaises pointent à l’horizon avec l’empiètement évident sur les délais impartis. Les deux grands perdants du coup d’Etat et de la Transition seront sans doute intraitables sur le respect desdites échéances.

Rassemblées par la Rédaction

Source : Le Témoin

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