Le nombre de cas humains de la maladie est passe de 16 024 cas en 1991 à 0 cas en 2016. La notification d’un cas dans le cercle de Baraouli en 2020 et de 2 cas dans le district sanitaire de Markala en 2021 est intervenue après que le pays a fait 4 ans sans notification de cas humain
L’envoyé du représentant de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) au Mali, Dr Boubacar Sidibé dira que la décision d’éradiquer la dracunculose dans chaque pays, a été prise par l’Assemblée mondiale de la santé en 1981. Depuis lors, cet engagement a été réitéré dans des assemblées suivantes. Ce qu’a permis d’obtenir des résultats tangibles. Ainsi, sur un chiffre estimé à 3 500 000 cas humains rapportés en 1986, seulement 14 cas ont été rapportés. Aussi, sur 23 735 villages endémiques en 1993, il n’en reste plus 12 et sur 21 pays déclarés endémiques en 1986, il n’en reste plus que 5 dont le Mali.
Et Dr Sidibé d’ajouter que l’éradication du ver de Guinée continue d’être une priorité dans le 13ème programme général de travail 2019-2023 de l’OMS, à travers sa composante du premier milliard, dont l’objectif est d’améliorer la santé d’un milliard de personnes supplémentaires d’ici 2023.
S’agissant du Mali, l’envoyé du représentant de l’OMS, fera savoir que de nombreuses difficultés ont émaillé la mise en œuvre des stratégies d’interruption de la maladie. Mais, qu’à cela ne tienne, des innovations et la conscientisation éclairée des populations ont permis d’en finir avec cette maladie.
Pour le représentant du ministre de la Santé et du Développement social, Abdoulaye Guindo, l’éradication de la maladie au Mali a commencé en 1991, avec la réalisation d’une enquête permettant d’enregistrer des progrès très appréciables.
Egalement, ce phénomène d’apparition sporadique de cas humain est observé dans les autres pays encore endémiques, à savoir : l’Angola, I’Ethiopie, le Tchad et le Soudan du sud. Et Dr Guindo de signaler que le Mali a notifié 16 infestations animales chez les chiens et les chats en 2021.
Toujours, à en croire le représentant du ministre, le Programme national d’éradication du ver de guinée a connu de nombreuses difficultés sur le terrain à savoir l’insécurité dans les régions d’endémie de Ségou et de Mopti. Mais, les régions de Kayes, Koulikoro, Tombouctou, Gao et Kidal, qui ont été endémiques, se sont libérées de la maladie et mènent, actuellement, des activités de pré- certification de l’éradication, tout comme les régions de Sikasso, Ménaka et le district de Bamako.
Dr Guindo a, nom de Mme le ministre, demandé aux autorités administratives, sanitaires et communautaires des régions déclarées endémiques de s’engager et de redoubler d’ardeur dans la mise en œuvre efficace des activités d’éradication et des approches novatrices, l’identification et la dotation des aires à risque élevé du Delta central du Niger et des aires à accès limités en agents.
Et le représentant du ministre de réitérer l’engagement du Mali, à augmenter son dispositif dan l’éradication de cette maladie invalidante. « Pour ce faire, le département va s’investir pour l’arrêt effectif de la transmission de la maladie dans un futur très proche » a conclu Dr Guindo.
Diakalia M Dembélé