La chaîne CNN a diffusé le 14 novembre une vidéo montrant des migrants noirs être vendus aux enchères pour 340 euros dans un quartier sud de Tripoli. La diffusion a provoqué l’émoi dans le monde entier. Sous pression, notamment internationale, le gouvernement basé à Tripoli a dû intervenir et a promis l’ouverture d’une enquête.
L’annonce de l’ouverture d’une enquête est intervenue quelques heures après la visite, samedi 17 novembre, du secrétaire d’Etat adjoint Américain, John Sullivan, à Tripoli. Jeudi, c’était l’ambassadeur britannique qui était dans la capitale libyenne.
Les responsables occidentaux se sont entretenus avec Ahmed Mitig, le vice-Premier ministre libyen. Au menu, la coopération économique et la facilitation d’accès aux visas. Officieusement, le scandale de l’esclavage a dû être abordé.
En effet, Ahmed Mitig a promis de superviser « lui-même » le dossier et d’« arrêter les accusés et les emmener en prison ». Preuve que l’autorité politique prend le pas sur le pouvoir judiciaire.
Le gouvernement d’union nationale est bien conscient des effets ravageurs de ces images de vente aux enchères d’êtres humains. Le principal atout de l’exécutif basé à Tripoli est d’avoir le soutien plein et entier de la communauté internationale, contrairement à son rival basé à l’est du pays.
RFI