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Variabilité climatique au Mali : 1,3 milliards de FCFA pour renforcer la résilience des populations vulnérables

Le Représentant de la FAO au Mali, M. Amadou Allahoury Diallo et l’Ambassadrice du royaume de Suède au Mali, Son Excellence Madame Eva Emnéus, ont signé ce vendredi 8 juin 2018, un accord de financement du projet intitulé : « Renforcement de la résilience des populations vulnérables face à la variabilité climatique ».

C’était dans les locaux de la Fao, en présence du représentant du ministère de l’élevage et de la pêche, M. Boureima Traoré, partenaire de mise en œuvre dudit projet. D’un montant global de 1,3 milliards de FCFA soit 2,3 millions de Dollar US , ce projet est financé par la Suède pour une d£µurée de 18 mois, allant de juillet 2018 à décembre 2019.

Il a pour objectif global d’améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations vulnérables des régions d’intervention à travers le renforcement de la résilience de leurs moyens d’existence face aux aléas climatiques.  Les activités du projet seront menées dans les cercles et régions touchés, notamment les régions de Mopti (cercle de Mopti), de Gao (cercle d’Ansongo et de Bourem) et de Tombouctou (cercle de Tombouctou).

Pourquoi ce projet

D’importants défis fourragers pour la soudure pastorale de 2018 au Mali sont constatés, notamment dans les régions du nord et du centre. A titre d’illustration, M. Diallo indique l’analyse de la production annuelle de biomasse de 2017 est inférieure de 25% à celle de 2011, qui était une année de sécheresse particulièrement importante au Sahel.

Les transhumances ont, précise-t-il, précocement commencé entre octobre et novembre 2017 au lieu de février et mars 2018, soit avec près de quatre mois d’avance. Des concentrations inhabituelles de troupeaux domestiques mais aussi de troupeaux en provenance des pays voisins le Burkina Faso, le Niger et de la Mauritanie qui connaissent les mêmes difficultés dans la bande frontalière ont été observées au niveau de la vallée du fleuve et au niveau des grands points d’eau.

En plus de troupeaux locaux, a-t-il également fait remarquer, la forte descente de ces transhumants dans le sahel occidental qui a été précoce, a contribué à la dégradation intempestive des pâturages. Les ménages les plus vulnérables, estime M. Diallo, ont recours à des stratégies d’adaptation négatives, notamment dans les zones de forte concentration des animaux.

Pour pallier à ces obstacles, ce projet a été initié, en vue de répondre aux besoins immédiats mais aussi et surtout aux besoins de capitaliser l’appui humanitaire et promouvoir des solutions durables à moyen et long terme. Il permettra, selon Son excellence Madame Eva Emnéus d’aménager et restaurer 120 hectares de périmètres irrigués, 10 hectares de petits périmètres maraichers et 7500 hectares de pâturages exondés et de bourgoutières.

Le projet va aussi mettre en place 5 forages pastoraux pour assurer l’accès à l’alimentation et à l’eau du bétail des agropasteurs. Il s’agira aussi, poursuit-elle, de mettre en place 50 activités génératrice de revenus (AGR), y compris le petit élevage, les plateformes multifonctionnelles et les unités laitières et unités mixtes d’embouche bovine et ovine, entre autres.

Faut-il noter que 24000 personnes bénéficieront du projet et environ 30% du budget bénéficiera des ménages gérés par des femmes. Au nom de son Equipe, le Représentant de la FAO au Mali, M. Amadou Allahoury Diallo a assuré qu’ils « s’engagent à mettre en œuvre ce projet dans les règles de l’art et veiller à l’atteinte des objectifs et de résultats qu’ils se sont fixés ».

 

 

Source: Maliactu.info

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