La violence qui a caractérisé le M5-RFP le vendredi 10 juillet 2020 à la suite de sa marche à la Place de l’Indépendance lui ôte tout attribut du pacifisme.
La troisième sortie du M5-RFP le vendredi 10 juillet dernier est laissé pantois tout Malien, eu égard à aux actes de vandalisme et de pillage, et à la violence inouïe qui a régné à Bamako pour au moins 72 heures.
En effet, pour avoir échoué dans leur projet de faire démissionner le Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, à la suite des marches du 5 et 19 juin dernier, les leaders du M5-RFP ont opté pour la désobéissance civile. Malgré les concessions faites par le Chef de l’Etat, la sourde oreille s’en est prise de Choguel Kokala Maïga, Mme Kadiatou Sow, Me Mountaga Tall, Issa Kaou Djim et autres.
Tous ces leaders ont perdu tout sens de désobéissance civile, comme l’ont mené Mahatma Gandhi, Martin Lutter King. Ils peuvent désobéir sans destruction de patrimoine commun. Le vandalisme de l’Assemblée Nationale, de l’ORTM, des feux de signalisation, avec à la clé les pillages, par les manifestants, est la manifestation patente de l’obsession du M5-RFP à prendre le pouvoir par la rue.
Devant la main tendue du Président IBK, la dissolution de la Cour Constitutionnelle et autres concessions, le M5-RFP n’a pas bougé d’un iota pour la saisir. Des leaders comme Cheik Oumar Sissoko de Espoir Mali Kura (EMK) continuent de tenir des propos belliqueux. On ne peut prétendre être républicain et s’engager au même moment dans une campagne de vandalisme, de pillages de patrimoines communs, construits au prix du contribuable.
En définitive, le M5-RFP perd ainsi le sens de son combat.
La Rédaction
L’Observatoire