Le Projet de développement et de valorisation de la production laitière du Mali (PRODEVALAIT) a tenu mercredi la 3è session de son conseil de surveillance sous la présidence de Modibo Sangaré, conseiller technique au ministère du Développement rural.

Dans le but de réduire les dépenses liées à l’importation de lait et de produits laitiers, le gouvernement a adopté en 2008 la stratégie de valorisation du lait local cru. Les objectifs spécifiques de cette stratégie sont l’accroissement de manière significative de la production de lait local cru, l’assurance de la collecte et de l’accès au lait local cru pour les industries laitières de transformation, l’implantation d’industries de valorisation du lait local cru dans chaque capitale régionale en vue de créer de la valeur ajoutée.
Au centre de cette stratégie, une grande place est faite à la collecte du lait local cru pour les unités de transformation en vue d’assurer l’approvisionnement des consommateurs. De sa création en 2009 à nos jours, le PRODEVALAIT a pu réaliser 32 centres de collecte sur une prévision de 41, inséminer 11.163 vaches sur une prévision de 10.000 et doté les agents inséminateurs en kits d’insémination, motos et téléphones portables. Deux axes de desserte en véhicule frigorifique ont été définis.
Le coordinateur du PRODEVALAIT a remercié particulièrement le roi Mohamed VI du Maroc pour avoir offert à notre pays 125.000 doses de semences d’insémination artificielle. Ce geste du souverain chérifien a permis d’atteindre les objectifs d’insémination artificielle que notre pays s’est fixé dans le cadre de la stratégie de promotion du lait local. L’impact de ces actions sera très bientôt perceptible sur les élevages bénéficiaires où la production laitière passera de 1, voire 2 litres de lait par vache et par jour à près de 10, voire 15 litres par vache et par jour, a espéré le coordinateur du PRODEVALAIT.
Le projet a salué la nomination d’un point focal pour la mise en place du Centre national d’amélioration génétique et d’insémination artificielle dont l’importance n’est plus à démontrer, a souligné Mohamed N’Diaye. En dépit des résultats obtenus, le projet reste confronté à une importation massive de lait et de produits laitiers qui pèse sur les finances publiques et à l’absence d’unités de transformation du lait local. Le coordinateur du PRODEVALAIT a émis l’espoir que la présente session trouve des solutions aux problèmes qui freinent le développement de la filière lait.
M. COULIBALY

source : L Essor