Tenu du 5 au 6 novembre 2022 au CICB sur l’initiative du Mouvement « Ensemble pour le Mamala (E.P.Ma)» pour promouvoir la culture minianka dans le pays, les participants à ce forum du Mamala ont décidé d’instituer le 5 novembre, la journée de Minianka et de créer un festival annuel du Minianka.
La ville de Bamako a vibré aux couleurs de la riche culture de Mamala pendant deux jours au Centre international de conférence de Bamako sous le thème : « Pour la paix, la promotion et la valorisation du pluralisme culturel et le développement social intégré des communautés du Mamala ».
L’événement culturel organisé par le Mouvement « Ensemble pour le Mamala (E.P.Ma)» était président par le ministre de la Culture, de l’industrie hôtelière et du tourisme Andogoly GUINDO. Ce dernier avait à ses côtés plusieurs personnalités et notabilités du Miniankala, des préfets et sous-préfets des localités à forte dominance Minianka.
L’objectif de ce forum, en plus de promouvoir la culture, est de créer un climat de paix et de vivre ensemble, mais surtout d’accompagner et de soutenir la Transition malienne
S’exprimant lors de la cérémonie d’ouverture de ce forum, le président de la commission d’organisation, Moussa Issa DAOU, a rappelé que ladite rencontre est le résultat de plusieurs activités ayant réuni les chefs coutumiers, les organisations de la jeunesse et des femmes. Il a indiqué que celles-ci ont abouti à l’adoption d’une feuille de route et d’un plan d’action.
Parmi les initiatives retenues figure, a précisé M. DAOU, l’organisation du forum de Mamala.
« L’organisation de ce forum est donc le fruit de plus d’une année de travail, de concertation entre les différentes communautés. C’est une première et nous avons voulu qu’elle se passe à Bamako », a indiqué M. DAOU tout en remerciant ceux qui ont contribué à sa tenue.
Pour sa part, le parrain de l’événement, Tiémoko GOITA, également président du mouvement Fusi-Mali (Front uni pour la sauvegarde du territoire du Mali) s’est réjoui que l’ensemble des communautés du Miniankala se retrouvent à Bamako pour parler, de la paix, du vivre ensemble, de la cohésion sociale.
Par ailleurs, il a saisi l’opportunité pour appeler l’ensemble du Peuple malien à se rassembler derrière les nouvelles autorités de la transition et les forces armées maliennes.
Le porte-parole des Minianka, Kloussama GOITA, a ajouté, de son côté, que cette édition est un rendez-vous de donner et de recevoir pour promouvoir la paix, la cohésion sociale et le vivre ensemble.
« Ce forum se tient dans un contexte où le pays a amorcé un véritable retour aux sources, à travers la politique nationale de la refondation pour réinventer une approche endogène vertueuse, au service des populations et fondées sur les valeurs qui ont jadis caractérisé la société malienne », a rappelé Kloussama GOITA tout en paraphant la citant de l’écrivain Nigérian, Anthony Biakolo : « Un peuple sans culture est un peuple sans âme.»
Il a également réaffirmé la disponibilité de Mamala à accompagner toute initiative de valorisation de patrimoine culturel pour lequel il s’est engagé parce que persuadé comme l’écrivain Edouard Herriot que « la culture, c’est ce qui demeure dans l’homme lorsqu’il a tout oublié ».
A cet effet, « Notre culture est notre fierté. Nous devons tous contribuer à fin qu’elle puisse être le socle de notre développement », a ajouté M. GOITA.
Après l’ouverture des travaux, les délégués venus de plusieurs régions et de l’extérieur du pays ont, à travers des conférences débats et panels animés par des sommités, discuté pendant deux jours, de l’origine des Minianka, l’extrémisme violent et le développement de leurs localités.
A côté de ces rencontres, des artistes locaux ont aussi fait valoir leur talent, par des chants et des danses du terroir.
Le forum de deux jours s’est clôturé sur certaines décisions prises par les participants. Il s’agit notamment de l’institutionnalisation du 5 novembre comme la journée du Minianka ; la création du festival annuel du Minianka. Aussi, le forum a désigné M. Kloussama GOITA, comme porte-parole des communautés de Mamala.
PAR SIKOU BAH
Source : Info-Matin