Le Centre international de conférence de Bamako (CICB) a servi de cadre le samedi 14 septembre 2019 à l’ouverture de l’atelier de validation des Termes de référence du Dialogue politique inclusif. C’était sous la présidence du Premier ministre, ministre de l’Économie et des Finances, Dr Boubou Cissé.
Après les rencontres régionales ainsi qu’au sein de la diaspora malienne et l’élaboration du Règlement intérieur et la tenue de l’atelier régional du Dialogue politique inclusif, place à la tenue de l’atelier national de validation des Termes de référence dudit Dialogue.
À la cérémonie d’ouverture qui s’est tenue avant-hier au CICB, plusieurs membres du gouvernement, des gouverneurs, des maires, des corps diplomatiques, etc., étaient tous présents pour prendre part à ces deux jours de travaux devant aboutir à l’adoption d’un document commun fruit de la participation de tous les Maliens à la construction de la nation malienne.
Mme Djiré Mariam Diallo, maire de la commune III, après avoir dégagé la nécessité et la place qu’a toujours occupée le dialogue dans les sociétés maliennes, a laissé comprendre que cette cérémonie est porteuse d’espoir. En effet, elle fait naitre une tradition séculaire de dialogue remontant jusqu’à Kouroukanfouga, précise Mme la maire avant d’indiquer que le dialogue possède des vertus et qu’il constitue un vecteur de cohésion.
De son côté, Cheick Sidi Diarra, président du Comité d’organisation du Dialogue, indique que cette cérémonie constitue une « restitution de la propriété du processus ». Ce qui sortira de ces deux jours d’échanges servira de feuille de route au reste du processus, a-t-il laissé entendre. Pour ce faire, il a invité les participants à exprimer leurs points de vue afin d’enrichir le contenu du document. Au préalable, a-t-il indiqué, tous les rapports ou documents essentiels seront mis à leur disposition.
Quant à la porte-parole du Triumvirat, Aminata Dramane Traoré, elle laisse entendre que « Le Dialogue est un processus et la feuille de route, un préliminaire ». Selon elle, à partir de cet atelier de validation, un saut sera effectué au niveau de la dénomination. Au lieu de « Dialogue politique inclusif », désormais on parlera de « Dialogue national inclusif », a-t-elle précisé. L’aboutissement de ce Dialogue sera la création des espaces d’échanges à tous les niveaux afin que chacun contribue, à travers des propositions innovantes, à la construction de la nation.
Le Premier ministre, Boubou Cissé, a, quant à lui, déclaré au sujet de l’Accord politique de gouvernance qui a abouti à ce Dialogue : « L’Accord a été élaboré pour sauver le Mali ». Il poursuit en précisant que ce Dialogue est « l’Agora du peuple » et qu’il constitue une demande formulée par l’opposition républicaine. Toutefois, il ne fait aucun doute que le fondement de ce Dialogue constitue la force et la volonté de chaque citoyen. Ainsi, il a recommandé à tous les participants de faire des propositions consensuelles pour un Mali de demain meilleur.
Contre des mésinterprétations sur la tenue de ce Dialogue, il a laissé comprendre que ce Dialogue ne constitue nullement une technique pour détourner les attentions, mais vise au contraire à donner un souffle nouveau au Mali. Cela est nécessaire à ses yeux parce que les valeurs maliennes sont en péril, a-t-il précisé. À ce titre, souligne-t-il, il importe de revoir la gouvernance politique, économique et sociale.
Selon le PM, l’engouement exprimé par les uns et les autres dans la conduite de ce processus n’est pas « un fruit du hasard », mais s’explique par les frustrations enregistrées à travers les différentes crises. Tout en félicitant la tenue de cette activité, le Premier ministre rappelle aux citoyens : « Les questions fondamentales ne doivent pas être réglées dans la rue ».
Fousseni TOGOLA
Source: Le Pays