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Vaccination : Entre les faits et les intox

Depuis un certain temps, dame rumeur fait son petit bonhomme de chemin dans les rues de Bamako, sur un « mystérieux vaccin » — contre le Covid-19. Certains personnes jurentla main sur le cœur -avoir vu des enfants vaccinés à leur insu, d’autres images sur les réseaux sociaux à l’appui, prennent l’opinion à témoin. Lumière sur le processus d’homologation d’un vaccin, un processus non clandestin, mais plutôt un parcours du combattant !

Le vaccin est avant tout une solution préventive contre une maladie épidémique. Son implémentation dans un pays – suit – un long processus. Son administration dans le corps humain a pour but de renforcer le système immunitaire afin de lutter contre un agent infectieux.

L’organisation mondiale de la santé (OMS), estime que la vaccination est l’une des interventions sanitaires les plus efficaces et les plus économiques. La vaccination a permis d’éradiquer des maladies comme la Variole, de réduire à 99% à ce jour l’incidence mondiale de la Poliomyélite, de baiser la morbidité due à la diphtérie, au tétanos, à la coqueluche, à la tuberculose ainsi qu’à la rougeole pour ne citer que ces cas. Le vaccin n’est admis qu’à un individu sain soit par voie orale ou par injection.

Au Mali, le programme de vaccination a été lancé depuis la deuxième République. Ainsi depuis près de 30 ans, le pays s’approvisionne en vaccins en cas d’épidémie. Cependant, avec la propagation de la pandémie du Covid-19, des individus mal intentionnés se sont faits passer pour des agents de santé et ont profité de la vulnérabilité de la population. Selon nos sources, plusieurs enfants âgés de 3 à 7 ans ont échappé de justesse à ces indélicates personnes se faisant passer pour des agents de santé grâce à la vigilance de leur famille, certains ont malheureusement été victimes. Le dernier cas en date remonte au 8 avril 2020. Ce jour-là, une fillette de 7 ans résidant à Kanadjiguila a été vaccinée par des individus. L’affaire est certes pendante devant la justice mais, il n’en fallait pas plus pour que la vox populi parle de vaccination clandestine.

Un essai vaccinal suit un processus codifié, comprenant des phases aux objectifs précis. Les résultats d’une phase doivent répondre à des critères définis pour passer à la suivante. Il s’agit d’un parcours rigoureux et long où chaque étape apporte des informations complémentaires. Il faut de nombreuses années au moins 9 à 10 ans, en moyenne 12, pour arriver à la commercialisation d’un vaccin. Entre temps, beaucoup de candidats-vaccins sont abandonnés. Les vaccins sont d’abord étudiés en laboratoire et testés chez l’animal. Cette étape indispensable ne préjuge pas des résultats chez l’homme.

Les essais cliniques, chez l’homme, comprennent trois phases successives qui correspondent à des objectifs différents. La phase I dure d’un à deux ans. Elle a pour objectif de déterminer sa tolérance. La phase II commence par une expérimentation sur un petit nombre de volontaires. Ensuite, on passe à une expérimentation à grande échelle avant la phase III qui permet de définir les conditions et les précautions d’emploi du vaccin et à terme, de poser des demandes d’Autorisation de mise sur le marché (AMM).

Soumba Diabaté

 

Source: Bamakonews

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